En Tunisie, le taux d’inflation devrait atteindre 10,5% en 2023 contre 8,3% en 2022, a indiqué le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied, lors d’une conférence de presse tenue, lundi, à la Cité de la Culture, à Tunis.
« L’année 2023 sera difficile pour les Tunisiens », a prévenu le ministre, expliquant que ce taux d’inflation « élevé » est la conséquence des effets de la guerre en Ukraine qui a entraîné une hausse des importations des produits de base et des produits pétroliers respectivement de 2 milliards de dinars et de 8 milliards de dinars.
»La Tunisie est l’un pays victimes de cette guerre qui a impacté ses équilibres budgétaires », a renchéri le ministre, lors de cette conférence de presse consacrée à la présentation des mesures prévues par la loi de finances de 2023, en présence de 11 ministres.
Selon lui, la hausse du taux d’inflation s’explique également par l’augmentation du taux directeur opéré par la Banque Centrale de Tunisie (BCT). « Cela s’est répercuté sur la performance des entreprises », a-t-il dit, faisant savoir qu’une série de mesures seront prises, l’année prochaine, afin d’accompagner ces entreprises à surmonter les difficultés financières.
En ce qui concerne le taux de croissance qui devrait s’établir à 1,8% en 2023, Saied a qualifié ce taux de « modeste », ajoutant qu’il reflète la situation économique « difficile » du pays.
Il a, à cet égard, annoncé qu’un ensemble de mesures visant à améliorer le climat des affaires et à activer les projets publics en suspens seront prises en 2023, évoquant, à ce titre, l’accélération du transport du phosphate et l’appui au partenariat public-privé.
Réagissant aux avis critiques sur la loi de finances de 2023, la ministre des Finances, Sihem Namssia a déclaré, pour sa part, que cette loi n’est pas un « inventaire comptable » contrairement à ce qui a été avancé par certains.
Il s’agit, selon elle, d’un texte comportant une série de nouvelles mesures fiscales et sociales.