En Tunisie, la majorité des citoyens observent une intensification des sécheresses et des mauvaises récoltes, phénomènes principalement attribués aux changements climatiques. Cette prise de conscience croissante s’accompagne toutefois d’un manque de connaissances approfondies sur le sujet, avec seulement 37% des Tunisiens informés sur le changement climatique.
Malgré ce manque de connaissances, la responsabilité du phénomène est largement imputée aux acteurs extérieurs. 80% des personnes informées sur le changement climatique pointent du doigt les individus, les entreprises et les gouvernements des autres pays comme principaux responsables. Cette perception se traduit par un appel à une action internationale concertée, avec 61% des Tunisiens estimant que les pays riches doivent assumer la responsabilité principale dans la lutte contre les effets du changement climatique.
Face à la raréfaction de l’eau, les citoyens ont déjà adopté des comportements d’adaptation. Plus de la moitié des répondants ont modifié leurs habitudes de consommation d’eau, en réduisant leur usage ou en changeant leurs sources d’approvisionnement. Cette responsabilisation individuelle s’accompagne d’une attente forte envers les autorités.
Plutôt que de recourir au rationnement, 72% des Tunisiens exhortent leur gouvernement à trouver des solutions plus durables pour gérer et préserver les ressources en eau. Cela illustre une volonté de s’attaquer aux causes structurelles du problème plutôt que de subir des mesures d’urgence ponctuelles.
Dans cette optique, la coopération internationale est également perçue comme essentielle. 85% des Tunisiens soutiennent l’idée que leur gouvernement fasse pression sur les pays riches afin d’aider les populations tunisiennes vulnérables aux effets du changement climatique.
En conclusion, l’enquête Afrobarometer révèle une prise de conscience croissante des défis liés au changement climatique en Tunisie. La population exprime un besoin urgent d’actions concrètes, tant au niveau national qu’international, pour atténuer les impacts de ce phénomène et s’adapter à un contexte de raréfaction de l’eau.
Points clés à retenir :
- La majorité des Tunisiens observent une intensification des sécheresses et des mauvaises récoltes.
- La perception de la gravité des sécheresses a considérablement augmenté ces dernières années.
- La connaissance du changement climatique reste limitée, mais la responsabilité est largement imputée aux acteurs extérieurs.
- Les citoyens ont déjà adopté des comportements d’adaptation à la raréfaction de l’eau.
- Des attentes fortes sont exprimées envers le gouvernement pour une gestion durable des ressources en eau.
- La coopération internationale est jugée essentielle pour aider les populations vulnérables aux effets du changement climatique.