«La réalisation des prévisions du budget de 2022 s’étale sur trois ans, et la Tunisie a généralement recours à des plans de développement quinquennaux et les volets financiers et économiques sont interdépendants. Le plan quinquennal 2016-2020 a pris fin et nous avons entamé l’année 2021 sans plan ni programme. Une délégation du Fonds monétaire international a entamé les négociations avec le gouvernement tunisien pour discuter des réformes à entreprendre et le programme à préparer pour accéder au financement extérieur. Pour les prochaines années, et après l’instauration d’un régime de gouvernance stable, il convient de concevoir une vision économique. D’ailleurs, le plan quinquennal est élaboré pour qu’il soit appliqué à long terme. Il faut, à cet effet, se référer à un document précisant les orientations stratégiques pour une période allant de 5 à 10 ans.
Le plan quinquennal n’est qu’un outil pour la mise en exécution de ces orientations. Il faut réviser les stratégies existantes et mettre en place le prochain plan qui servira de vecteur pour une gouvernance stable. Le déficit du budget sera de 0% en 2026, selon les prévisions du ministère des Finances. Le gouvernement doit œuvrer pour l’augmentation des ressources et la réduction des dépenses pour combler ce déficit et convaincre les bailleurs de fonds internationaux. La Tunisie a besoin d’investissements dans le domaine de l’infrastructure et de la logistique pour qu’elle puisse se positionner en tant que plateforme régionale, grâce à sa position stratégique.
Pour ce faire, tout le gouvernement doit se mobiliser pour atteindre cet objectif, car le travail ne se pas seulement au seul ministère des Finances. Si nous avions appliqué le plan quinquennal 2016-2020 comme convenu, nous aurions été dans une situation plus à l’aise que celle de la Malaisie. L’important est que le plan établi soit appliqué»