Quelques jours après la sortie de la Tunisie de la liste grise, l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) tire la sonnette d’alarme sur le risque de voir la Tunisie de nouveau « blacklistée », si l’amendement de certaines lois n’est pas adopté, selon son communiqué publié vendredi.
Pour l’IACE, qui se présente en tant que « think tank économique », ce retrait progressif des juridictions non-coopératives en matière de fiscalité des entreprises, constitue « une très bonne nouvelle qui permettra de baisser le niveau de contrôle des transactions internationales avec le pays », mais la vigilance demeure « de rigueur ».
Selon l’institut « le risque de voir la Tunisie de nouveau sur une nouvelle liste noire voire de rester dans la liste relative aux paradis fiscaux et aux pays exposés au blanchiment d’argent n’est pas à écarter » en l’absence de l’amendement de certaines lois à l’instar de la loi des finances 2019. Il s’agit précisément, « de l’Article 33 de la loi des finances 2019, relatif à la levée du secret professionnel pour les professions libérales, un article décrié par l’ordre des avocats et autres ordres professionnels » notamment, les experts comptables.
« Ainsi et afin d’éviter de tomber dans une nouvelle liste noire, il est impératif de se mettre aux normes de l’UE et en particulier celles relatives à la levée du secret professionnel, d’autant plus que l’UE est catégorique » quant à l’adoption de la levée du secret professionnel pour les avocats »d’après l’Institut.
L’IACE a également, estimé « que le chemin est encore long pour la Tunisie » appelant le gouvernement » à trouver rapidement un terrain d’entente avec les avocats …pour se conformer aux normes internationales ».
« l’Adoption des lois n’est, en soi, pas suffisante, leur application effective reste une condition sinéquanone pour ne plus figurer à l’avenir dans cette liste noire », a conclu encore l’institut dans son communiqué.