Les événements inattendus et aléatoires qui ont lieu chaque année se répercutent sur le budget de l’Etat qui doivent souvent prévoir des dépenses supplémentaires pour satisfaire les besoins des consommateurs. C’est le cas de la crise sanitaire due au Covid-19 qui a obligé les pouvoirs publics de mobiliser une somme faramineuse afin d’acheter le matériel et les équipements médicaux nécessaires pour la prise et en charge des personnes porteuses du virus. Un Fonds 18- 18 a même été institué pour que les entreprises et les particuliers puissent déposer leurs dons dans le cadre d’un élan de solidarité.
Même les bailleurs de fonds internationaux ont mis la main à la pâte pour fournir des financements, sous forme de prêts bonifiés, à la Tunisie afin de l’aider à faire face à cette pandémie qui a mis à rude épreuve notre économie nationale et la santé des entreprises privées. Enfin, le gouvernement a jugé utile de se tourner vers le marché local pour contracter des banques résidentes des crédits avantageux, vu le taux d’intérêt et la période de remboursement.
Si le Fonds 18-18 est réservé exclusivement au financement de la lutte contre la pandémie, d’autres fonds sont nécessaires pour venir en aide aux entreprises sinistrées, comme celles opérant dans les secteurs du tourisme et du transport. Mais la pandémie ne constitue pas le seul évènement vécu par notre pays et le monde entier. Quand la récolte des céréales dans les grands pays producteurs dans le monde est faible, les prix connaissent une flambée, c’est-à dire une révision à la hausse des cours de ce produit très prisée en Tunisie.
Dans ce cas aussi, notre pays doit consacrer des fonds supplémentaires pour pouvoir acheter ce dont il a besoin, en quantités suffisantes, pour faire face à la demande des consommateurs. Les cours du pétrole constituent, eux aussi, un casse-tête chinois pour les pouvoirs publics qui sont appelés à prévoir les fonds nécessaires en vue d’être prêt à acheter ce produit même si son prix double ou triple. Les actes terroristes du 11 septembre aux Etats-Unis ont également fait entrer le monde dans un tourbillon et un crash boursier qui a duré des jours. Presque tous les prix des produits de consommation ont connu une hausse imprévisible. Autant de chocs que le monde a connus au cours des dernières années et qui se sont répercutés sur les prix de vente internationaux.
Le gouvernement est donc obligé de trouver les fonds nécessaires pour payer les produits importés quel que soit leur prix. Ces événements ne peuvent pas être prévus dans le budget de l’Etat, discuté au cours du mois de décembre de chaque année. Pour mettre à jour les chiffres de ce budget, les pouvoirs publics sont obligés de préparer un budget supplémentaire qui est devenu presque une routine et une habitude annuelle.