Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarek Cherif, a souligné que l’accroissement des exportations nationales particulièrement vers le marché africain nécessite l’instauration de bases solides.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, il a indiqué que ces bases consistent en la garantie des moyens logistiques à l’exportation et notamment les transports maritime et aérien. Elles devraient faciliter aux entreprises et investisseurs tunisiens l’exportation de leurs produits et services vers les pays étrangers et notamment vers les pays africains.
Et de rappeler que les exportations tunisiennes vers l’Afrique ne dépassent pas les 2,5% des exportations globales.
« Le renforcement de la présence de la Tunisie dans les pays africains nécessite de fournir les financements nécessaires aux entreprises pour faciliter leur accès et leur positionnement au sein de ce continent ainsi que de favoriser l’implantation des banques tunisiennes dans ces pays et de pallier au manque de représentations diplomatiques en Afrique ».
Chérif a également souligné l’impératif de diversifier les marchés d’exportation de la Tunisie et de se concentrer sur le renforcement et l’augmentation de la valeur des exportations nationales vers le marché européen traditionnel étant donné son pouvoir d’achat élevé.
Le président de la CONECT a relevé que plusieurs pays ont réussi à conquérir les marchés africains et à accroître leurs échanges avec l’Afrique, à l’instar du Maroc, dont les exportations vers les pays subsahariens, ont enregistré des chiffres records.
Chérif a appelé à tirer profit des expériences réussies d’autres pays à l’instar du Portugal, de la Belgique et de la Hollande qui ont réalisé des records d’exportation grâce à des moyens logistiques importants et de grandes facilités administratives résultant de l’évolution numérique.
Enfin, il a appelé à la révision de l’article 52 de la Loi de Finances 2022 concernant « la suspension du régime suspensif de la TVA pour les sociétés de commerce international et les sociétés de services totalement exportatrices ». Cet article nuit aux intérêts des PME qui constituent le nerf de l’économie tunisienne