technologie financière : L’avenir de la FinTech dans l’industrie de la gestion de patrimoine


La technologie financière se situe au croisement des services financiers et des nouvelles technologies et a vocation à améliorer les produits et services actuels. Globalement perçue comme un moteur de l’innovation, dans l’industrie de la gestion de patrimoine, son adaptation a conduit à la création de services et de plates-formes de digitalisation.

Les particuliers fortunés (HNWI) ont un goût prononcé pour les outils numériques dans de nombreux aspects de leur vie, rien d’étonnant à ce qu’ils aient des attentes similaires pour ce qui est de la gestion de leur patrimoine. Ce constat peut être fait pour toutes les générations de HNWI et cette tendance ne se limite pas aux membres de la génération des Millennials contrairement à ce qu’on pourrait croire.

Toutes les générations ont adopté la digitalisation et chacun souhaite avoir en permanence accès à des outils et services à la pointe de la technologie. Nous avons réussi à identifier plusieurs tendances et opportunités majeures au sein de l’industrie de la gestion de patrimoine qui sans nul doute façonneront les futures évolutions dans le domaine de la technologie financière.

La sécurité, une question centrale
La question de la sécurité demeure une tendance phare dans la FinTech. Même si de nouvelles technologies, notamment la reconnaissance faciale, peuvent rapprocher les clients de leurs données, la sécurité reste pour beaucoup une préoccupation.

L’innovation dans des domaines tels que la vérification de l’identité et la gestion des documents et des données demeure une condition sine qua non de l’adaptation de nombreuses technologies financières. Dans les années à venir, nous sommes convaincus que cette problématique restera au cœur des conversations et que cela permettra des innovations incessantes dans le domaine.

Personnalisation accrue
La FinTech peut améliorer l’expérience des clients en adaptant les solutions et les services aux besoins de chacun. Son avenir verra l’apparition d’une modélisation personnalisée capable d’anticiper les grands événements de la vie, dont la succession ou la retraite.

Face à ces événements, la planification et la prévision des différents cas de figure peuvent identifier les éventuelles répercussions, simplifiant ainsi la prise de décisions. Les gestionnaires de patrimoine pourront également utiliser les technologies financières pour définir les traits de caractère des clients à l’aide de données démographiques et psychographiques et ensuite les utiliser pour concevoir les parcours clients.

Dans le domaine de la personnalisation, le recours au big data peut améliorer l’identification et la qualification du risque, ce qui peut ensuite faciliter l’élaboration de modèles de services complexes.

Services de « robo-advisory » à la pointe de la technologie
Contrairement à ce que vous pourriez imaginer à la lecture de ce terme, les services de « robo-advisory » sont des plates-formes digitales automatisées de gestion du patrimoine et non des robots physiques.

Les « robo-advisors » sont capables de vous conseiller dans le domaine de la gestion de patrimoine grâce à des algorithmes et certains d’entre eux peuvent même réaliser des opérations financières pour vous. En outre, ils sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Ils ne remplaceront pas les gestionnaires de patrimoine humains mais ils devraient permettre aux conseillers traditionnels de se concentrer sur les missions essentielles pour les clients et de réduire le temps consacré à la saisie des données et à la gestion des investissements.

Surmonter les obstacles liés aux services de « robo-advisory »
Même si les solutions de « robo-advisory » peuvent être de véritables atouts à la fois pour les clients et pour les conseillers, l’industrie de la gestion de patrimoine devra surmonter les difficultés liées à leur intégration à ses offres de base.

Les « robo-advisors » étant relativement faciles à copier, les sociétés de gestion de patrimoine devront distinguer leurs offres de celles de leurs concurrents. Cela implique souvent de consentir à des investissements supplémentaires dans le domaine de la FinTech afin de développer des technologies plus complexes ou d’améliorer des fonctionnalités déjà existantes.

En outre, des mesures devront être prises pour protéger l’industrie de la gestion de patrimoine en s’assurant que ces « robo-advisors » demeurent une source de création d’emplois et non l’origine de leur destruction.

Harmonisation de l’expérience omnicanal
Avec l’essor des solutions de gestion de patrimoine digitales, de nombreux clients gèrent leur patrimoine en ligne, rendant ainsi nécessaire une harmonisation des nombreux points d’accès engendrés par la multiplicité des appareils utilisés. Les interactions physiques et la cohérence demeurent elles aussi essentielles puisque rares sont les clients à privilégier un modèle d’interaction purement digital ou en ligne.

Cela implique donc une amélioration de la connectivité entre le client et son conseiller via ces différents points d’accès.

Essor des services d’allocation d’actifs automatisés
Avec l’utilisation accrue des solutions automatisées, le processus d’allocation des actifs peut être personnalisé et déployé en ligne. Cela permet alors un suivi constant du portefeuille et son rééquilibrage sur la base de facteurs déclencheurs, ce qui atténue certaines des contraintes imposées par les horaires de travail et les différences de fuseaux horaires.

Les solutions d’investissement automatisées sont à l’heure actuelle souvent limitées aux actions, aux fonds communs, aux fonds indiciels cotés et aux obligations. Toutefois, du fait de l’évolution des technologies financières, on peut s’attendre à voir les investissements structurés, les produits à fort effet de levier et les améliorations utiliser les capacités de traitement en temps réel des solutions automatisées.

Malgré leur développement rapide et leur popularité grandissante, les technologies financières et les offres de gestion de patrimoine digitales continuent de présenter des lacunes et des possibilités d’amélioration. Elles devraient, dès 2019, connaître un développement rapide puisque les sociétés de la FinTech s’appuieront sur ces tendances et se presseront pour combler ces lacunes.

Les progrès réalisés dans le domaine de la FinTech et une collaboration renforcée entre les industries de la gestion de patrimoine et des technologies financières permettront une meilleure adaptation des nouvelles technologies aux clients et aux gestionnaires de patrimoine, pour leur plus grand bonheur à tous.