Une nouvelle page s’ouvre pour Maersk Tunisie. Ce qui était dans l’air depuis quelques mois s’est confirmé cette semaine. En situation de non-conformité avec la loi régissant le transport maritime, Maersk Tunisie est sommé par les autorités tunisiennes d’arrêter ses activités, après le gel de son compte bancaire.
Pour exercer à nouveau dans les conditions légales, Maersk Tunisie, dont le capital est détenu majoritairement par des capitaux étrangers, doit céder des parts pour que la Compagnie de droit tunisien soit contrôlée à plus de 50% par des actionnaires nationaux.
Mais, Maersk Line éprouve des difficultés à renouveler sa licence en Tunisie à l’heure actuelle. Selon nos sources, le groupe carthaginois Bard est en pôle pour le rachat des actions devant être mises en vente. A l’issu de cette opération, le Groupe devra, selon nos information, devenir l’actionnaire majoritaire de la filiale tunisiens de la compagnie danoise.
Pour rappel, Maersk Tunisie est en infraction vis-à-vis de la loi en vigueur régissant l’activité du transport maritime. Car la nouvelle loi exige que le capital des sociétés maritimes de droit tunisien soit détenu à plus de 50% par des intérêts tunisiens. Ce qui est loin d’être le pour Maersk Tunisia qui est totalement contrôlé par la société danoise depuis la révolution du Jasmin.
Depuis 2011, la moitié des parts de Maersk Tunisia, autrefois détenue par la sénatrice Hayet Laouani proche du clan de l’ex président Benali, a été transférée à la société Sened, une société du droit tunisien entièrement sous l’emprise Maersk.
D’ailleurs, la transaction qui a permis le transfert des actions détenues par Hayet Laouani au profit de la Sened fait l’objet d’une enquête diligentée par INLUCC, l’Instance nationale de lutte contre la corruption.