La filiale tunisienne de la compagnie maritime danoise Maersk est en rade. Elle risque de chavirer à tout moment. Car, Maersk est en difficulté avec les autorités tunisiennes à cause de la législation régissant d’investissement dans le secteur du maritime.
Le capital d’une société maritime du droit tunisien doit être détenu à plus de 50% par un opérateur national. Ce qui n’est pas le cas du logisticien danois. Toutefois, il est sommé par le ministère des Transports de se mettre en adéquation avec la loi en vigueur. C’est la panique !
Devant cette situation d’incertitude, l’Armateur s’achemine droit vers le blocage des activités à cause de la grève annoncée pour le 15, 16 et 17 aout.
En effet, le personnel de société de droit tunisien prévoit une grève durant ces 3 jours.
La raison est que ses dirigeants sont en mode silence radio, peu laquasses sur la situation de la Compagnie à cause de la difficulté de sa mise en conformé avec la législation du pays. Néanmoins, Ils tournent le dos et évitent de communiquer avec les travailleurs, très inquiets pour le sort de la société et pour leur avenir professionnel.
« Nous avons demandé des éclaircissements après des responsables de la filiale, nous n’avons rien obtenu, nous sommes dans le flou total, nous voulons comprendre ce qui se passe dans notre entreprise, le silence de la direction est mépris pour les travailleur de la Boite », s’énerve un syndicaliste de Maersk qui précise que la décision faire une grève est le dernier recours pour le personnel, désorienté face au black-out des dirigeants.
Il faut dire que l’information rapportée par challenges n’a pas laissé dans l’indifférence les opérateurs économiques nationaux et étrangers.
Pour rappel, Maersk Tunisie est en infraction vis-à-vis de la loi en vigueur régissant l’activité du transport maritime. Car la nouvelle loi exige que le capital des sociétés maritimes de droit tunisien soit détenu à plus de 50% par des intérêts tunisiens. Ce qui est loin d’être le pour Maersk Tunisia qui est totalement contrôlé par la société danoise depuis la révolution du Jasmin.
Depuis 2011, la moitié des parts de Maersk Tunisia, autrefois détenue par la sénatrice Hayet Laouani proche du clan de l’ex président Benali, a été transférée à la société Sened, une société du droit tunisien entièrement sous l’emprise Maersk.
D’ailleurs, la transaction qui a permis le transfert des actions détenues par Hayet Laouani au profit de la Sened fait l’objet d’une enquête diligentée par INLUCC, l’Instance nationale de lutte contre la corruption