Le numéro un mondial du transport maritime, Maersk, se voit menacer et ses activités en péril sur le sol tunisien. La pérennité dans ce pays de la compagnie danoise est liée au sort du ministre des Transports, Redhouane Ayara, qui devait quitter son poste lors du prochain remaniement du gouvernement que dirige Youssef Chahed. En effet, le géant danois subit une pression croissante, exercée sur lui par le Ministre des Transport. La cause est que la filiale tunisienne de Maersk est sommée sans cesse de se mettre en conformité avec la législation en vigueur. La loi prévoit, en gros, que les sociétés détentrices d’un agrément de transport maritime dont les des capitaux doivent être détenus au minimum à 50% par des intérêts tunisiens.
Actuellement, le partenaire tunisien est minoritaire dans le capital de le filiale de Maersk basée à Tunis. D’où les craintes du logisticien qui est tenu, selon loi, de céder des parts au profit d’un éventuel investisseur local.
Pour mémoire, au lendemain de la révolution de 2011, les actions du partenaire historique de Maersk, qui n’est autre que la sénatrice, une proche de l’ancien régime de Ben Ali, à savoir Hayet Laouani, ont été transférées à Sened. Une société d’investissement à capital-risque (Sicar) du droit tunisien. Cependant, cette société est totalement contrôlée par Maersk.
Dans ce cas, les différents ministres des Transports, sous la bannière du parti Ennahda, qui se sont succédé, se sont accommodés de cette situation et ont évité de mettre en danger les intérêts de la multinationale.
Pour preuve, L’islamiste Abdelkarim Hamrouni, en poste de 2011 à 2014, n’a jamais adressé la moindre objection à Maersk. Au même temps, il a fait des reproches sur CMA CGM de faire montage financier que le Danois. Ce qui a, d’ailleurs, donné naissance à moult interrogations sur le conflit d’intérêt entre le Ministre et transporteur.
Même les successeurs de l’Islamiste se sont montrés également compréhensifs à l’endroit de l’armateur Maersk en bénéficiant la prorogation de l’agrément chaque 3 mois. Ce qui n’est pas du tout le cas du ministre des Transports, en exercice, qui multiplie les missives pour enjoindre Maersk à se mettre en conformité.
Devant cette situation alambiquée, les responsables de l’armateur croisent les doigts pour le dégommage du Redhouane Ayara lors du remaniement imminent. Pis encore, ils tablent sur la désignation d’un nouveau ministre d’obédience islamiste, du parti Ennahda. De préférence !