Le président de la République, Kais Saied, a annoncé, lors d’une entrevue, mardi, au palais de Carthage, avec le vice-président du groupe de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Farid Belhaj, qu’une commission sera mise en place et chargée de mener un audit de l’ensemble des prêts et dons reçus par la Tunisie au cours des dix dernières années.
Saied s’est interrogé, selon un communiqué de la Présidence de la République, sur le sort de ces prêts et dons, estimés à des « milliards et des milliards », soulignant l’impératif de coordonner avec des experts de la Banque mondiale et des experts tunisiens, afin d’assurer la restitution des fonds spoliés du peuple tunisien, et ce, surtout après « l’assainissement de la justice ».
Dans le même contexte, Saied a salué les efforts déployés par la Banque mondiale pour soutenir la Tunisie durant cette conjoncture économique et financière difficile, due à la mauvaise gouvernance et au détournement de fonds accordés par des parties étrangères.
Il a fait savoir, aussi, qu’un haut responsable de l’Etat lui a assuré que « la Tunisie avait reçu un don de 500 millions de dollars, mais cette enveloppe n’est jamais entrée en Tunisie ».
Il a réitéré, ainsi, la nécessité de récupérer tous ces fonds « spoliés des pauvres », estimant que la plupart des décisions qui ont été prises depuis le 25 juillet, dont l’assainissement du pouvoir judiciaire, visent à « sauver l’État et le peuple tunisien dans le cadre de la Constitution ».
De son côté, le vice-président du groupe de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Farid Belhaj a indiqué que sa rencontre avec le président de la République a constitué une opportunité pour évoquer plusieurs sujets, dont la situation économique en Tunisie, l’investissement, la couverture sociale, la compensation, et les projets lancés par la Banque mondiale, notamment ceux visant à appuyer le secteur privé.
Il a fait part, en outre, de la disposition de l’institution mondiale à financer l’acquisition de nouveaux lots de vaccins anti-Covid 19, afin que le pays puisse surmonter la crise sanitaire.