Financé par un don du Fonds de transition de partenariat de Deauville (sommet du G7 tenu en France), le projet « Plan de réforme du secteur de l’énergie en Tunisie (TUNEREP) », a démarré officiellement ce jeudi avec pour objectif de d’aider la Tunisie à faire accélérer sa transition énergétique.
Dans une déclaration de presse, le chef de ce projet, Noureddine Bouraoui a révélé que ce plan est financé à hauteur de 3,8 millions de dollars soit environ 11 millions de dinars tunisiens. Il est géré par le Fonds de l’OPEP de développement international (OFID) et s’étale sur une année.
« Le projet vise à appuyer notre pays dans la mise en place de conditions propices pour la restructuration du secteur de l’énergie (…) les activités de restructuration concernent les trois sous-secteurs de l’énergie à savoir les hydrocarbures, l’électricité et la maîtrise de l’énergie ».
D’après M. Bouraoui, le projet TUNEREP ambitionne de réaliser cinq composantes: l’analyse initiale du secteur afin de définir les grandes orientations stratégiques ; le développement des systèmes d’information pour améliorer la transparence ainsi que le suivi de la politique énergétique et la stratégie de maîtrise de l’énergie afin de faciliter la mise en œuvre des plans d’action d’accélération de la transition énergétique.
Pour ce qui est des deux autres composantes, elles portent en général sur la mise en place d’une stratégie du secteur électrique afin d’améliorer sa durabilité ; l’instauration d’un plan d’approvisionnement et de distribution des produits pétroliers pour ainsi optimiser la desserte du pays en produits pétroliers.
Dans le cadre de ce projet énergétique, le chef de ce projet prévoit la mise en place d’un système de gestion des activités (Bussiness Management System) au sein de l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP) dans le but promouvoir la transparence et optimiser la gestion des activités d’exploration et de production des hydrocarbures.
« Il sera également question de poser l’édifice d’une stratégie d’approvisionnement en gaz naturel pour renforcer la sécurité d’approvisionnement du secteur électrique à moyen et long terme en plus de la mise en place d’une stratégie pour la production et l’approvisionnement en produits pétroliers », a souligné M. Bouraoui.
Se référant au ministre tunisien de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, le projet TUNEREP suscite un intérêt particulier à la lumière du déficit énergétique structurel qui a dépassé la barre de 52% en 2018. Ledit projet « vient compléter les réformes déjà engagées dans le secteur notamment, les mesures prises à l’issue du dialogue national sur l’énergie lancé en mai dernier par le chef du gouvernement », d’après une récente intervention du ministre dans la presse locale.
A noter que le déficit énergétique structurel tunisien pourrait atteindre 73% en 2030, et ce dans le cas où les ressources nationales du pays stagnent et la demande en énergie poursuit son allure actuelle (ascendante notamment pendant la période estivale).
D’après les chiffres du ministère de l’Industrie, ce déficit pourrait atteindre 87% si les ressources baissent d’une moyenne de 5% par année.