Le secteur extérieur a évolué, au cours de l’année 2019, dans une conjoncture économique marquée par la faiblesse de la croissance économique suite à la décélération de l’activité agricole et la régression de la production industrielle et énergétique, impactant ainsi le niveau des exportations de ces secteurs. Toutefois, la poursuite de la relance du secteur touristique conjuguée à l’accélération des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger ont permis d’apaiser significativement les tensions exercées sur la balance des paiements.
Dans ce contexte, la balance des paiements courants s’est soldée, au terme de l’année 2019, par un déficit en net repli, par rapport à l’année 2018, pour se situer à 10 milliards de dinars, soit 8,8% du PIB (contre -11,7 milliards de dinars et 11,1% du PIB une année auparavant).
Cette évolution est imputable, essentiellement, à l’atténuation du rythme de creusement de la balance commerciale (FOB-CAF) qui ne s’est élargi que de 2% pour se situer à 19,4 milliards de dinars. D’un autre côté, les recettes générées par le secteur touristique se sont affermies de 35,7%, évolution qui s’est conjuguée à la hausse des recettes au titre des revenus du travail (+15%), pour s’élever ensemble à près de 11,4 milliards de dinars au cours de 2019, permettant, ainsi, d’alléger les tensions infligées au compte courant. Quant aux entrées nettes de capitaux extérieurs, elles ont dépassé le cap de 15,2 milliards de dinars en lien, essentiellement, avec la nette progression de l’excédent de la balance des capitaux des prêts-emprunts alors que les investissements directs étrangers ont accusé une baisse de 9,6%.
Suite à ces évolutions, la balance générale des paiements a dégagé, au cours de 2019, un excédent notable de 5.226 MDT (contre +1.653 MDT en 2018) permettant de consolider le niveau des avoirs nets en devises pour atteindre 19.465 MDT, soit l’équivalent de 111 jours d’importation, au terme de 2019, contre 13.974 MDT et 84 jours respectivement, à la fin de l’année 2018.