Le président de la République, Kais Saïed, a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la production de phosphate en Tunisie lors d’une réunion tenue ce mardi après-midi au palais de Carthage. Cet entretien, qui a réuni la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a permis d’aborder les enjeux majeurs du secteur ainsi que les mesures à adopter pour relancer cette industrie essentielle à l’économie nationale.
Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’État a insisté sur l’urgence de rétablir et d’accélérer le rythme de production du phosphate, tout en veillant scrupuleusement à préserver les droits des travailleurs. Il a souligné l’importance de prendre en compte les conditions éprouvantes dans lesquelles ces derniers évoluent au sein des mines, et ce, afin d’assurer un équilibre entre performance économique et bien-être social.
Par ailleurs, le président Saïed a mis en avant la nécessité de reconstruire plusieurs infrastructures publiques qui existaient autrefois et qui, avec le temps, ont disparu. Cette démarche vise à moderniser le secteur et à garantir une exploitation plus efficace et durable des ressources minières du pays.
Dans une perspective écologique et de préservation des ressources hydriques, le chef de l’État a insisté sur l’impératif d’adopter une nouvelle stratégie pour le lavage du phosphate. Il a recommandé l’utilisation des eaux usées traitées en remplacement de l’eau potable, une méthode qui a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays. Cette solution permettrait non seulement de réduire la pression sur les réserves d’eau potable, mais aussi d’optimiser le processus industriel en limitant son impact environnemental.
En outre, Kais Saïed a abordé la problématique du « phosphogypse » à Gabès, un sous-produit du traitement du phosphate qui suscite des préoccupations environnementales. Il a appelé à une solution définitive pour la gestion de ce résidu industriel, évoquant la possibilité de son exploitation dans des conditions garantissant l’absence d’effets néfastes sur l’environnement. Il a rappelé, à cet égard, que des études menées il y a plus de dix ans par des ingénieurs et spécialistes tunisiens avaient scientifiquement prouvé la viabilité et la sécurité de certaines alternatives.
Enfin, le chef de l’État a ordonné d’accélérer la recherche d’une solution définitive pour l’usine de Mezzouna, située à Sidi Bouzid et relevant du Groupe Chimique Tunisien à Gafsa. Il a souligné la nécessité de déterminer les responsabilités des acteurs ayant conduit à sa fermeture, une situation qui a privé des dizaines de travailleurs de leur emploi.
À travers ces directives, Kais Saïed affirme sa volonté de dynamiser le secteur du phosphate, de garantir une exploitation plus durable des ressources naturelles et de protéger les emplois liés à cette industrie stratégique pour l’économie tunisienne.