On ne cessera de le répéter : l’industrie intelligente a envahi les économies modernes en Europe, en Asie et en Amérique. Toutes les entreprises de ces pays ont, en effet, affûté leurs armes pour pouvoir faire face avec plus de chances de succès à la concurrence acerbe dans le monde. Chaque industriel veut se positionner dans le marché international où des milliers de fournisseurs veulent vendre leurs produits.
Qu’en est-il de la Tunisie ?
Il semble que plusieurs industriels utilisent encore des méthodes traditionnelles pour produire et exporter. Or, ces méthodes n’ont plus de place dans l’économie moderne. Il est nécessaire que les industriels tunisiens soient au fait des nouveautés dans le domaine industriel. Il ne suffit pas d’obtenir une certification ISO pour pouvoir s’imposer sur le marché mais aussi de faire preuve d’innovation. La recherche-développement qui nécessite un investissement lourd est indispensable si l’on veut dépasser les limites et relever les défis.
Mais le défi de l’innovation ne peut pas être levé en vase clos. L’entreprise est appelée à s’ouvrir sur son environnement national et international pour bénéficier d’un transfert technologique salutaire. Plusieurs centres de recherche internationaux, ainsi que des firmes de renom se disent prêts à fournir leur soutien aux industriels tunisiens afin de leur permettre de s’intégrer dans la sphère industrielle mondiale. L’université peut également offrir des prestations précieuses à ces entreprises en manque d’inspiration.
L’essentiel est de mettre sur le marché des produits de haute valeur ajoutée, capables d’être commercialisés partout dans le monde. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de repenser le système de formation professionnelle, des études supérieures technologiques et activités connexes. Le rendement de ces investissements alloués à la recherche-développement sera amorti en quelques mois et se traduira par des produits de qualité et à haute valeur ajoutée.
Du travail reste encore à faire par nos entreprises locales, dont certaines n’ont pas encore pensé à investir le marché international et se contentent de vendre des produits de basse qualité pour la consommation locale. Toutes les entreprises sont appelées à commercialiser ne serait-ce qu’une partie de leur production au marché extérieur, source de devises.