Dans une note publiée mercredi 17 février, ”sur les évolutions économiques et monétaires ” L’inflation devrait connaître un apaisement pour s’établir à près de 4,8%, au cours du 1er trimestre de 2021 (contre 5,0% au T4-2020) “, indique la Banque Centrale de Tunisie.
La BCT a estimé que cet apaisement sera favorisé, essentiellement, par ” des ajustements baissiers consécutifs au niveau des prix à la pompe, à partir du mois d’avril 2020, et de l’estompement de l’effet de la hausse des prix du tabac effectuée en mars 2020, auquel s’ajouterait l’absence d’un choc exceptionnel au niveau des prix des produits alimentaires frais, comme il s’est produit à la veille du confinement total décrété en mars 2020 “.
Les dernières prévisions de la Banque laissent entrevoir une relative atténuation du rythme de progression des prix à la consommation en perspectives.
Ainsi, le taux d’inflation devrait revenir de 5,6% en 2020 à 4,9% en 2021 avant de passer à 5,1% en 2022. L’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice des prix hors produits frais et administrés, devrait évoluer au voisinage de 5,2% et 5,5% en 2021 et 2022 respectivement.
Par principale composante, l’inflation des produits administrés devrait s’atténuer à 3,8% en 2021 avant de passer à 4% en 2022 et ce après avoir atteint un niveau historiquement élevé en 2020 (5,7% en moyenne annuelle et un pic de 7,1% au mois de mai).
Toutefois, la BCT a indiqué que ” l’incertitude entourant la trajectoire de l’inflation demeure assez élevée et les risques sont orientés vers la hausse “, avec le risque d’une ” hausse plus importante des prix internationaux des matières premières, notamment le pétrole, et des perturbations au niveau des circuits d’approvisionnement et les problèmes de distribution pourraient amplifier davantage les tensions sur les prix “.
” De même, l’accentuation de pressions financières sur le budget de l’Etat (hausse des prix et tarifs administrés et des taxes) pourrait raviver les pressions inflationnistes à moyen terme “, a encore noté la BCT.