La Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver un financement crucial pour la Tunisie, visant à moderniser son réseau routier. Ce financement, d’un montant de 80,162 millions d’euros, soit l’équivalent de 265 millions de dinars (MD), représente une contribution majeure de 92,98% du coût total du projet, estimé à 291,405 MD hors taxes et droits de douane, selon un rapport officiel de la BAD. Ce projet marque la troisième phase d’un programme continu d’amélioration des infrastructures routières en Tunisie.
L’objectif principal de ce projet ambitieux est d’améliorer significativement la qualité du réseau routier classé et, par conséquent, les conditions de circulation pour les usagers dans les zones concernées. Plus largement, il s’inscrit dans une vision sectorielle de promotion d’un système de transport efficace et durable, un élément essentiel pour soutenir le développement économique et social du pays. En améliorant la circulation des biens et des personnes, le projet vise à créer un environnement plus propice aux échanges commerciaux et aux déplacements quotidiens dans les régions ciblées.
Concrètement, le projet prévoit l’amélioration de la mobilité des usagers sur une distance de 188,9 kilomètres du réseau routier classé. Cette amélioration passera notamment par la réduction des difficultés de mobilité liées à l’étroitesse de certaines routes et à la vétusté des infrastructures existantes. En modernisant et en renforçant ces axes routiers, le projet contribuera à fluidifier le trafic et à améliorer la sécurité des usagers.
Au-delà de l’amélioration des infrastructures, le projet prévoit également des mesures pour l’entretien régulier des routes, assurant ainsi la pérennité des investissements. De plus, en facilitant le commerce interrégional et intrarégional, le projet entend contribuer à réduire les disparités sociales entre les différentes régions du pays. Un autre aspect important est la réduction des accidents de la route grâce à des infrastructures plus modernes et plus sûres. Enfin, le projet prend en compte les enjeux environnementaux en améliorant la résilience des infrastructures routières face aux impacts du changement climatique.
Selon les informations fournies par le ministère de l’Equipement et de l’Habitat, le projet se déploiera sur huit sections distinctes, réparties dans sept gouvernorats différents. Cette large couverture géographique témoigne de l’ambition nationale du projet. Voici le détail des interventions prévues :
- Gouvernorat de Sousse : Consolidation de la route nationale n°12, du point kilométrique 1,1 à 5,3.
- Gouvernorat de Kairouan : Consolidation de la route régionale n°81, du point kilométrique 0 au 26.
- Gouvernorat de Sfax : Consolidation de la route nationale n°2, du point kilométrique 132 à 159, et de la route nationale n°1, du point kilométrique 12,5 à 18,9.
- Gouvernorat de Kasserine : Renforcement de la route nationale n°15, du point kilométrique 166,7 à 202,7.
- Gouvernorat de Gafsa : Renforcement de la route nationale n°15, du point kilométrique 137 à 166.
- Gouvernorat du Kef : Renforcement de la route nationale n°18, du point kilométrique 30 à 63,3.
- Gouvernorat de Siliana : Renforcement de la route nationale n°18, du point kilométrique 0 à 9,2 et du point kilométrique 15 à 22.
Ce projet, grâce au financement de la BAD, représente un investissement important pour l’avenir de la Tunisie, en améliorant les infrastructures routières et en contribuant à un développement économique et social plus harmonieux et durable.