En Tunisie, la croissance économique devrait rebondir à 3,5% en 2022 et à 3,3 en 2023 contre 2,9% en 2021, selon les dernières perspectives économiques mondiales publiées mardi, par la Banque mondiale (BM).
Selon la BM, l’accélération des cas de Covid-19, l’augmentation des restrictions à la mobilité et l’incertitude politique ont freiné le rebond en 2021, estimant, que le niveau élevé de la dette pourrait freiner l’activité économique dans le pays. En effet, le niveau élevé de la dette est de nature à compromettre la mise en œuvre de la politique économique contracyclique et l’investissement dans le capital humain et physique. Il pourrait également, altérer la confiance du secteur privé. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) , la croissance devrait s’accélérer à 4,4 % en 2022, soit plus que le taux prévu en juin 2021, avant de ralentir à 3,4 % en 2023. L’écart de revenu moyen par habitant entre les pays de la région et les pays avancés devrait cependant se creuser sur la période de prévision.
D’après la banque, la hausse des cours du pétrole et du gaz naturel et l’augmentation de la production devraient bénéficier aux exportateurs d’énergie. Les fluctuations des prix pétroliers pourraient affaiblir l’activité dans la région,» faisant des perdants et des gagnants chez les importateurs et les exportateurs de pétrole, selon le cas ». Le sous-investissement dans le secteur pourrait empêcher les pays exportateurs de tirer parti des prix élevés du pétrole.
La propagation rapide du variant Omicron pourrait freiner la demande mondiale et entraîner une baisse des cours pétrolier. La Banque mondiale a, par ailleurs, mis en garde contre la multiplication des catastrophes naturelles liées au changement climatique, qui pourraient compromettre l’existence et les moyens de subsistance des populations de la région.
Au fil du temps, la hausse des températures réduirait les surfaces cultivées, les rendements agricoles et les ressources en eau déjà limitées, ce qui menace la sécurité alimentaire, entraîner des déplacements de population, réduire la productivité du travail et accroître les risques de conflit, a souligné la même source.