En Tunisie comme ailleurs, les effets négatifs des changements climatiques, l’augmentation continue du prix de l’énergie et l’épuisement des ressources naturelles imposent la promotion d’une économie verte inclusive et le recours à un modèle économique qui préserve les ressources, a souligné, jeudi à Tunis, la représentante du ministère de l’Environnement, Dalenda Ezzedine, lors d’un débat organisé à l’IACE sur « l’économie circulaire et l’entrepreneuriat vert: les défis et les opportunités ».
La responsable qui intervenait à ce conclave auquel ont pris part des acteurs des secteurs public et privé, des experts et des jeunes entrepreneurs, a indiqué que l’économie circulaire inclut tous les principes de l’économie verte. Il s’agit d’une économie fondée sur une gestion rationnelle et écologique mais en allant encore plus loin pour tenir compte de l’ensemble du cycle de vie des produits et en privilégiant la réutilisation et le recyclage, a-t-elle ajouté.
« Le concept d’économie circulaire peut apporter une solution à deux niveaux: une solution économique en terme de création d’emplois et de poursuite d’activités et une solution aux problèmes écologiques, ce qui peut concilier entre la croissance économique et la préservation de l’emploi en tenant compte du facteur humain et du développement social », a-t-elle expliqué.
De son côté, Hatem Dahmane, représentant du ministère de l’Emploi a indiqué que la promotion de l’entrepreneuriat vert et de l’économie circulaire devient une nécessité avec les changements climatiques et les habitudes de consommation.
« Les nouveaux modèles de production et de consommation liés à l’économie circulaire peuvent être générateurs d’activités et de création d’emplois durables », estime Dahmane. Il a souligné que l’économie verte permettra d’identifier et d’exploiter de nouvelles ressources autres que les ressources classiques, étant donné que le secteur vert est celui qui résiste le mieux aux crises économiques, sanitaires et autres.
« L’économie circulaire vise à passer d’un modèle d’économie conventionnel à un modèle durable », a de son côté indiqué Salouha Bouzgarrou, coordinatrice locale du Programme Switchmed, qui a mis l’accent sur l’importance de l’entrepreneuriat vert, un vecteur important d’employabilité pour les jeunes tout en les assurant l’accompagnement et les financements nécessaires.
Les participants à cette rencontre ont aussi mis en valeur l’importance de réduire le gaspillage, et d’accorder davantage d’importance au tri et au recyclage des déchets qui peuvent être des grandes opportunités économiques.
Ils ont également appelé à l’instauration d’un cadre régulateur favorable afin d’assurer le soutien nécessaire à la concrétisation de projets verts ambitieux, outre la mise en place d’un système d’information et de communication performant sur l’entrepreneuriat vert et circulaire.