Tunisie: L’ambassade de France annonce le lancement d’un appel à projets pour les associations tunisiennes
L’ambassade de France en Tunisie a annoncé, jeudi, le lancement d’un appel à projets pour le programme PICCSA (Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs).
Il s’agit d’un nouvel outil de financement de la coopération française en Tunisie, doté d’une enveloppe de 600 mille euros sur trois ans.
Ce programme vise à financer une cinquantaine de micro- projets, à raison de 8000 à 30000 dinars par projet. Il cible en priorité les petites associations des régions enclavées et des quartiers populaires, a déclaré François Gouyette, l’ambassadeur de France en Tunisie.
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’Institut français de coopération (IFC) pour présenter les grands axes du soutien français à la société civile tunisienne pour 2016.
Les thématiques prioritaires de ce programme sont la participation inclusive des jeunes et des femmes à la vie publique locale, la promotion des activités génératrices de revenus et d’emplois en lien avec l’économie sociale et solidaire et le soutien aux projets innovants en matière de développement durable et d’environnement, d’après le site web de l’ambassade de France.
Selon François Gouyette, le soutien français à la société civile tunisienne depuis 2011 a été « constant et déterminé et s’est manifesté au plus haut niveau ». Au cours de cette période, 160 projets en Tunisie ont reçu un financement français d’un montant total de deux millions d’euros, a-t-il dit.
Autres activités prévues pour 2016, le « Forum Jeunesse », dont la sixième édition se tiendra cette année à Gafsa fin avril, le soutien au volontariat international et aux échanges entre jeunes des deux pays, conduit par l’association France Volontaires. Il s’agit en outre des actions prévues dans le cadre des mécanismes de l’Agence française de développement (AFD).
L’AFD pourrait mobiliser jusqu’à trois millions d’euros, au titre de 2016 pour les ONG françaises intervenant en Tunisie, a annoncé pour sa part le vice-directeur de l’agence en Tunisie, Jérémie Daussin-Charpantier.
Revenant sur le plan de soutien d’un milliard d’euros sur cinq ans, annoncé par le président français Fraçois Hollande à l’occasion de la visite officielle en France du chef du gouvernement Habib Essid, Gouyette a indiqué que plusieurs domaines d’intervention seront discutés avec la partie tunisienne.
Il s’agit du développement des régions enclavées, du soutien à la formation et à l’employabilité des jeunes, de l’aide à la restructuration du secteur touristique, et du soutien à la « capacité d’absopotion » de la Tunisie, qui se définit comme étant la capacité d’un pays à recevoir de l’aide et à l’utiliser efficacement.
L’aide à l’allégement des processus de passation des marchés publics et la consolidation de l’administration électronique sont deux axes sur lesquels l’AFD pourrait intervenir, a dit Daussin-Charpentier.
Ce soutien pourrait également servir à financer des projets inscrits dans le plan quinquennal tunisien, notamment les projets de réhabilitation de la ligne ferroviaire Tunis- Kasserine, le développement du transport urbain dans la région du Sahel et de Sfax, l’extension du réseau de l’eau potable, et la construction de nouveaux établissements hospitaliers.