Faire rencontrer l’Afrique avec l’Afrique pour promouvoir partenariats économiques, investissements et échanges commerciaux. La Tunisie en a pris le pari en organisant le Forum économique africain qui démarrera ce mardi 24 avril à Tunis. Le ministre du Commerce, Omar Behi a pu mobiliser en faveur de cette initiative nombre d’acteurs majeurs. D’abord, la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), la Coopération Allemande au Développement à travers la GIZ, la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC). Mais aussi l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique (ONU), la BEI, l’AFD, la Comesa, et la Cedeao, notamment. Du côté tunisien, les CEPEX, AFRICINVEST, CONECT, UTICA, TABC, IACE, Chambre de Commerce et d’Industrie de Sfax (CCIS), Chambre Tuniso-Sénégalaise de Commerce et d’Industrie (CTSCI), et Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT), sont à pied d’œuvre.
Des délégations officielles de haut niveau, conduites par des ministres et des conseillers spéciaux auprès de chefs d’Etat viendront du Sénégal, Cote d’Ivoire, Guinée équatoriale, Burkina, Niger, Ghana, Rwanda, Djibouti, Libye et d’autres pays de toutes les sous-régions du continent. Des dirigeants de grands groupes ont commencé à affluer, dimanche soir, à Tunis, en provenance d’Algérie, du Maroc, du Mali, du Tchad, du Bénin, de Madagascar et près d’une trentaine d’autres pays. Aussi et dans une initiative louable, des étudiants et stagiaires africains en Tunisie ont été associés aux travaux à travers leur seize associations nationales constituées.
Deux jours durant, mardi 24 et mercredi 25 avril, les travaux s’articuleront (à l’hôtel Laico) en débats, ateliers thématiques et rencontres B2B de partenariats. Outre le débat sur le renforcement institutionnel requis, cinq panels de discussion traiteront tour-à-tour des questions suivantes :
- Construire en Afrique : un marché en expansion,
- Les Tics pour un développement durable en Afrique
- La santé, vers de nouveaux modèles,
- L’enseignement universitaire et l’employabilité,
- L’Agribusiness.
Les ministres tunisiens de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Equipement, et des Technologies de la Communication participeront aux panels avec d’éminents spécialistes et hommes d’affaires de divers pays. Mais, au-delà de ces échanges, sans doute utiles, ce sont les rencontres avec les décisionnaires dans les pays participants pour mieux connaitre le climat des affaires et déloquer les difficultés rencontrées, et les contacts entre les chefs d’entreprise qui sont les plus prisés.
« Promouvoir les potentialités dans nos pays respectifs, prospecter des opportunités, identifier des partenaires et amorcer des actions concrètes : tels sont nos objectifs » affirme le ministre du Commerce Omar Béhi. « Le maitre-mot, ajoute-t-il, doit être la concrétisation. »
Un programme attractif
De son côté, Radhi Meddeb, Commissaire général du Forum, l’a bien souligné. « En mettant en place ce partenariat public privé et en en confiant la direction et la coordination à un représentant du secteur privé, indique-t-il, le Ministère du Commerce a exprimé sa ferme volonté de faire de ce Forum bénéficie de l’appui des plus hautes autorités tunisiennes, un lieu de rencontre d’opérateurs économiques et de facilitation de leurs affaires. »
« Il se décline, précise-t-il, en deux parties : la première, sur une demi-journée, sera institutionnelle. Elle donnera l’occasion aux autorités tunisiennes mais aussi aux représentants de plusieurs institutions africaines d’exposer leur vision et leur engagement pour favoriser la construction économique du continent, leurs stratégies pour y parvenir et les politiques publiques déployées pour en accélérer la mise en œuvre par les opérateurs économiques. »
« La suite du Forum, indique Meddeb, sera consacrée aux débats et échanges entre opérateurs économiques et financiers, mais aussi institutionnels, autour de cinq thématiques essentielles. Le choix des thèmes objets des cinq panels retenus l’a été en fonction des besoins du continent africain, des exigences encore insuffisamment satisfaites de sa jeunesse et de sa classe moyenne émergente mais aussi des capacités et de l’expertise tunisienne. Cela va du secteur des infrastructures, à celui des technologies de l’information et de la communication, de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, de la santé et de l’agroalimentaire. Pour chacun de ces secteurs, la demande africaine est forte. Elle est appelée à être de plus en plus soutenue. L’offre tunisienne est de qualité. Elle est reconnue, adaptée et appréciée. Les opportunités de coopération sont multiples. Les financements sont disponibles et les triangulations souhaitées. L’offre de la Tunisie se veut solidaire et partenariale. »