Invitée sur le plateau de Nes Nesma, la présidente de l’ UTICA, Wided Bouchamaoui, abordant le thème des négociations sociales, a indiqué que l’écart demeure grand entre les propositions de l’ UGTT et celles de l’UTICA, notamment en ce qui concerne le taux d’augmentation des salaires. A cet égard, elle a indiqué que les prétentions de la centrale syndicale sont inconcevables dans la conjoncture actuelle dans laquelle se débat l’économie tunisienne.
« Avancer de telles propositions, c’est mettre à genoux les entreprises. Nous avons un devoir à accomplir, un devoir national, c’est celui de prendre en considération la situation des entreprises. Cela dit, nous prônons toujours le dialogue et nous ne nous sommes jamais écartés de ce principe », explique-t-elle.
A la question de savoir si elle craint la grève, la présidente de la centrale patronale a répondu par la négative : « Les grèves, ça ne me dérange pas. Elles vont causer des pertes. Mais s’ils veulent la grève qu’il en soit ainsi! Plus tard, le peuple tunisien en ressentira les conséquences ».
Quelques minutes plus tard, le secrétaire général adjoint de l’ UGTT, Noureddine Taboubi, est intervenu par téléphone et a annoncé que l’UGTT boycottera la réunion prévue pour ce mercredi à 11h : « Que la révolution des affamés commence! », déclare-t-il. Et de continuer : « Nous avons assez patienté et nous avons pris en considération le contexte économique du pays ».
Il est à noter que la séance de négociations sociales, tenue hier 9 novembre, entre la centrale syndicale et la centrale patronale s’est soldée par un échec, bien que l’UGTT ait révisé le taux d’augmentation proposé à 12% au lieu de 15%. L’UTICA y a opposé un énième refus…