Une nuit en musique non-stop ce soir dans l’espace public à Tunis, Sousse et Sfax
Lancée en France en 1982, la fête de la musique, devenue une fête internationale, est célébrée le 21 juin de chaque année par la Tunisie parmi plus de 100 pays sur les cinq continents.Dans une ambiance populaire, ouverte et accessible à Tous où l’accès est gratuit, pour des millions de personnes, la Fête de la musique organisée par l’Institut français de Tunisie (IFT) et le Ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, se tient ce soir à partir de 22h00, avec un concert événement, gratuit et ouvert à tous, sur l’avenue Habib Bourguiba au centre de Tunis. Comme en 2015 avec Djmawi Africa (Algérie), l’Institut français de Tunisie met la jeune scène musicale franco-maghrébine à l’honneur en invitant trois groupes d’artistes : Ghoula et Black Unit (Tunisie) et N3rdistan (France).
En tête d’affiche de cette programmation variée, « Ghoula », le nouveau projet de l’artiste tunisien Wael Jegham. Amoureux de l’héritage culturel nord-africain, « Ghoula » fait revivre un patrimoine riche et pourtant méconnu.
Accompagné de DJ Gamra aux platines, il mélange musiques populaires traditionnelles et grooves allant du hip-hop au rock, en passant par la folk et l’électro. « Ghoula » sortira son premier album, intitulé Hlib el Ghoula, à la rentrée sur le label Shouka, d’Amine Mettani.
En ouverture du grand concert, le groupe de rap Black Unit, formé de Malek, Jawhar, et Hamza se produira à Tunis, à l’invitation de l’Institut français de Tunisie et de l’association Siwa. Originaires de Redeyef, l’une des villes minières les plus reculées et les plus pauvres de Tunisie. « Le rap, c’est une manière de raconter, de témoigner de la vie ici », a dit Malek. La puissance politique et poétique, l’énergie que dégagent leurs voix, leurs paroles, leurs corps crèvent la scène.
En clôture, après minuit, le groupe N3rdistan, entraînera le public entre rock, trip hop, électro, oriental-beat ou influences world, ou se mêle comme une évidence, la puissance du digital, la poésie arabe ancestrale, les diatribes engagées ou les mélodies d’une kora ou d’une flûte peul égrenées.Mais la musique se fête ce soir aussi à Sousse, avec le groupe Azirem qui présentera son spectacle Fusion, une création mêlant musique, poésie, chansons orientales et occidentales, à l’auditorium de l’Institut Supérieur de Musique de Sousse.Et pour la première fois à Sfax, une formule itinérante en boucle a été choisie, de la Médina à la Médina, en passant par la Maison de France et les 100 mètres. Cette promenade commencera avec la rupture du jeûne et se prolongera jusqu’au milieu de la nuit. D’un endroit à l’autre, le public sera accompagné au son du «Tabel Kerkennah», la Maison de France l’accueillera pour le concert Ifriqiyya Electrique par François Cambuzat avec la banga de nuit en musique de Tozeur, et la «Hadra de Sfax» qui l’emmènera jusqu’au cœur de la médina, pour y terminer la nuit en musique.