La Bourse de New York monte vendredi pour la dernière séance d’une semaine marquée par les craintes d’un emballement de l’inflation susceptible d’entraîner un resserrement monétaire prématuré.
Quelques minutes après l’ouverture, l’indice Dow Jones gagne 168,58 points, soit 0,5%, à 34.190,03 points et le Standard & Poor’s 500, plus large, progresse de 0,79% à 4.144,81 points.
Le Nasdaq Composite prenait 1,06% à 13.263,54 points à l’ouverture.
Ce dernier indice se dirige néanmoins vers une quatrième semaine de baisse consécutive tandis que le Dow et le S&P 500 devraient connaître leur plus forte baisse hebdomadaire depuis janvier.
Les investisseurs redoutent que la forte hausse de l’inflation aux Etats-Unis contraigne la Réserve fédérale à normaliser sa politique plus tôt que prévu.
Plusieurs responsables de la Fed ont déclaré cette semaine que la banque centrale jugeait qu’il était prématuré de débattre du retrait progressif de son soutien, ce qui a contribué à calmer les marchés.
La Fed a besoin de plusieurs mois supplémentaires de données sur l’emploi et l’inflation avant de déterminer quand elle commencera à resserrer sa politique, a notamment déclaré jeudi l’un de ses gouverneurs, Christopher Waller.
« Les surprises se poursuivront cet été mais toutes ces hausses des prix resteront transitoires car liées à des effets de base sur un an », écrit dans une note Arthur Jurus, chef économiste de Landolt & Cie.
« Une reprise de la tendance désinflationniste des précédentes années reste donc le scénario le plus probable », ajoute-t-il.
Signe d’un retour à la normale sur le plan sanitaire, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies ont annoncé que les personnes entièrement vaccinées contre le COVID-19 n’avaient plus besoin de porter de masque dans les lieux fermés.
La publication des ventes au détail aux Etats-Unis, qui ont stagné en avril après la forte augmentation du mois précédent (+10,7%), n’a pas eu d’impact sur la tendance.
En Bourse, les valeurs technologiques, qui ont souffert cette semaine en raison d’inquiétudes sur leur niveau de valorisation, reprennent des couleurs: Amazon, Apple et Microsoft gagnent ainsi de 1,32% à 1,88%
Le géant américain du divertissement Walt Disney perd en revanche 4,49%, la plus forte baisse du Dow Jones, après la publication jeudi soir d’une croissance jugée décevante de son service de vidéos à la demande, Disney+.