Elon Musk est visé par une enquête du gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), pour sa prise de contrôle du réseau social Twitter, racheté pour 44 milliards de dollars l’an dernier et rebaptisé X depuis, montre un document de justice rendu public jeudi.
La SEC dit vouloir obtenir une ordonnance de justice pour contraindre l’homme d’affaires à répondre à une assignation à comparaître.
Elle a indiqué qu’Elon Musk ne s’était pas présenté pour une audition, comme il en était convenu. Le milliardaire a justifié sa décision par la volonté de la SEC de le « harceler » et par le délai nécessaire à ses avocats pour étudier des communiqués potentiellement pertinents, a déclaré le gendarme boursier.
L’enquête porte sur une possible violation par Elon Musk des réglementations boursières l’an dernier lorsqu’il a pris une participation minoritaire dans Twitter avant d’en devenir l’acquéreur. Elle concerne aussi des déclarations et documents déposés auprès de la SEC en lien avec cette opération.
Un avocat d’Elon Musk a déclaré dans un communiqué que la SEC avait déjà entendu son client « à de nombreuses reprises dans cette enquête malavisée ». « Trop, c’est trop », a ajouté Alex Spiro.
La SEC et Elon Musk ont des relations tendues depuis 2018 et un tweet publié à l’époque par l’homme d’affaires pour annoncer sa volonté de retirer Tesla de la bourse, assurant avoir les fonds nécessaires.
Un porte-parole de la SEC a décliné une demande de commentaire, renvoyant au document de justice.
Elon Musk a dévoilé en avril 2022 avoir pris une participation minoritaire dans Twitter. Il avait déposé avec retard les documents réglementaires à soumettre à la SEC et avait indiqué dans un premier temps qu’il avait seulement pour objectif d’être un actionnaire passif.
Plusieurs jours plus tard, l’homme d’affaires a accepté, puis refusé, un siège au conseil d’administration du géant technologique. Il a ensuite annoncé, fin avril 2022, son projet de rachat de Twitter, avant de tenter de revenir sur sa proposition, reprochant au réseau social son opacité sur le nombre de comptes ‘bots’ actifs sur la plateforme.
Sous la menace d’un procès pour le contraindre à finaliser l’opération, Elon Musk a bouclé fin octobre 2022 le rachat de Twitter.