Slim est potier comme l’étaient son père et son grand-père. Son grand-père a connu les heures de gloire du travail de la poterie de Nabeul (années 1920). Dès sa plus tendre enfance, Slim est séduit par l’argile qui prend forme sous les mains expertes de son père. Il s’initie, dès l’âge de quinze ans, au tournage de la terre, une technique délicate qui consiste à façonner la matière au fur et à mesure pour en faire naître, comme par magie, les jarres, les vases et les ustensiles qui orneront les foyers et les maisons. Le temps passe et le jeune homme, toujours aussi passionné gagne en agilité. Le baccalauréat en poche, il s’oriente vers l’Ecole des Beaux-arts et opte pour la spécialité céramique.
Il complétera ainsi son apprentissage technique par une approche théorique et esthétique (composition de l’argile, mélange des couleurs, dessin) de son art. Son atelier est situé à Nabeul, ville dont la poterie est une spécialité depuis l’Antiquité. Slim travaille les grandes pièces en terre qu’il façonne lui-même et qu’il peint dans un paysage méditerranéen enchanteur. Les pièces de terre cuite qu’il crée sont élégantes, élancées, puisent leurs formes dans le patrimoine tunisien, tout en étant très contemporaines. Il faut noter que le métier de tourneur est en voie de disparaître. Le travail de la matière L’argile, réputée d’une extrême finesse, employée pour la fabrication de la poterie de Nabeul est extraite d’une carrière au nord de cette localité. De toute sa force, Slim Gharbi façonne de vertigineuses poteries. Une fois la terre cuite, il orne ces grandes pièces d’une peinture mate par la suite pour leur donner un aspect plus contemporain.
Slim ne travaille pas seul et produit également de grandes pièces en terre cuite vernissée aux couleurs traditionnelles telles que le brun, le vert sur un fond vernissé en jaune. Références de Slim Gharbi Slim a été sélectionné en 2006 pour suivre un programme de formation initié par le Famex (bureau de soutien aux exportateurs tunisiens mis en place par la Banque mondiale) et coordonné par le grand designer français Pierre de Gastines, dont l’objectif était d’adapter sa création aux goûts du marché européen tout en restant dans le patrimoine tunisien. C’est avec lui qu’il finalise sa réflexion et créé les grandes jarres mates. Il les exposera dans le Marais à Paris en Mars 2007 et au Salon Maison et Objets en Janvier 2008. Il a été invité en mars 2011 à réaliser une démonstration de tournage aux journées nationales de la céramique à la Borne (région Centre en France).