L’essor des réseaux de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) et la progression des ventes de logiciels ont permis à Ericsson de dégager un bénéfice opérationnel supérieur aux attentes au deuxième trimestre.
L’équimentier télécoms suédois, qui connaît une période de relance depuis l’entrée en fonction en 2017 de son directeur général Borje Ekholm, ancien PDG d’Investor AB, a publié pour la période un résultat opérationnel ajusté en hausse de 18%, à 4,5 milliards de couronnes suédoises (430 millions d’euros).
La prévision moyenne des analystes ressortait à 3,36 milliards de couronnes, selon Refinitiv.
A la Bourse de Stockholm, l’action Ericsson gagnait plus de 9% à la mi-journée, en tête de l’indice paneuropéen Stoxx 600.
Les ventes d’équipements pour les réseaux de téléphonie, l’activité principale du fournisseur, ont grimpé de 4% au deuxième trimestre, principalement en raison de l’obtention de contrats en Chine.
Aux côtés des géants chinois Huawei et ZTE, Ericsson va équiper les réseaux commerciaux 5G des trois plus grands opérateurs de télécommunications de Chine: China Mobile, China Telecom et China Unicom.
Ericsson a déclaré avoir remporté 99 contrats commerciaux pour équiper des réseaux 5G, tandis que Nokia en a déclaré 79.
Avec son concurrent finlandais, Ericsson devrait tirer profit de la décision prise par la Grande-Bretagne de ne plus utiliser d’équipements du groupe chinois Huawei pour son réseau télécoms 5G d’ici 2027.
“Sur le papier (le bannissement britannique) devrait être une formidable opportunité pour Ericsson, en particulier s’il y a contagion à d’autres marchés”, a déclaré à Reuters Ben Wood, analyste en chef de CCS Insight.
En dépit de l’incertitude économique créée par la pandémie de coronavirus, il y a eu un développement croissant du réseau 5G en Chine, en Europe et en Amérique du Nord, bien que certains opérateurs en Amérique latine et en Afrique ont été plus prudents, a déclaré à Reuters Carl Mellander, directeur financier d’Ericsson.
Si la société maintient ses prévisions financières pour 2020 et 2022, son activité numérique risque d’être en deçà des objectifs cette année, a déclaré le directeur général Borje Ekholm.
Pour 2020, Ericsson vise un chiffre d’affaires compris entre 22,6 milliards et 23,12 milliards d’euros et une marge opérationnelle ajustée de plus de 10%; pour 2022, il projette une marge opérationnelle ajustée de 12% à 14%.
L’entreprise de télécommunications n’a pas publié de perspectives pour 2021.