Les premiers taxis volants attendus en 2024 ou 2025, selon le régulateur européen
Les premiers taxis volants pourraient entrer en service dès 2024 en Europe, a déclaré mercredi le principal régulateur de l’aviation de la région.
Plus d’une demi-douzaine d’entreprises européennes ont annoncé le développement de véhicules de mobilité aérienne urbaine pour le transport de passagers ou pour du fret sans pilote, comme pour la livraison de fournitures médicales.
« Je pense que l’utilisation commerciale des taxis (aériens) peut commencer en 2024 ou 2025 », a déclaré Patrick Ky, directeur exécutif de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
Selon l’AESA, ce nouveau mode de transport va représenter un marché de 4,2 milliards d’euros en Europe d’ici 2030, et créer 90.000 emplois. Quelque 31% du marché mondial sera basé dans la région.
L’AESA a déjà entamé le processus de certification de certaines des conceptions et prévoit de donner les premiers feux verts pour les machines légères d’ici 2024 environ, a déclaré Patrick Ky aux journalistes.
La startup allemande Volocopter ou encore Aéroports de Paris espèrent pouvoir faire la démonstration de cette technologie aux Jeux olympiques de Paris en 2024.
La rapidité avec laquelle ces véhicules entreront en service dépendra également des autorisations opérationnelles, qui permettront d’examiner s’ils peuvent survoler des centres urbains ou des zones jugées plus dangereuses telles que des voies ferrées, a précisé le directeur exécutif de l’AESA.
L’agence basée à Cologne a publié mercredi une étude montrant un large soutien du public pour ces véhicules à propulsion électrique, capables de décoller et d’atterrir verticalement.
Quelque 71% des personnes interrogées dans six zones urbaines se disent intéressées par l’utilisation de taxis aériens ou de services de livraison, voire les deux, et 41% déclarent que les activités médicales d’urgence en seraient les premières bénéficiaires.
La sécurité reste la principale préoccupation selon ce sondage, tant pour les drones que pour les taxis, ainsi que le bruit, en particulier dans le cas des véhicules de transport de passagers.
Une majorité de personnes interrogées par l’AESA s’est également inquiétée de l’impact sur les oiseaux ou les insectes, tandis que la cybersécurité figurait en bonne place sur la liste des préoccupations potentielles, en particulier pour les drones.