Nokia a publié jeudi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, tirés par la demande d’équipements de réseaux mobiles de cinquième génération (5G), malgré les difficultés d’approvisionnement et la hausse des prix des composants.
Le groupe finlandais a gagné du terrain face à ses rivaux tels que le suédois Ericsson et le chinois Huawei grâce à des produits plus compétitifs et des investissements massifs dans la recherche conjugués à une réduction des coûts dans d’autres domaines.
Mais la pénurie mondiale de puces et les confinements liés à l’épidémie de COVID-19 en Chine ont alimenté les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et fait grimper les prix des composants.
« Il y a de l’inflation dans les composants, il y a de l’inflation dans les semi-conducteurs, il y a de l’inflation à peu près dans tout », a déclaré le directeur général, Pekka Lundmark, à Reuters.
« Nous sommes en train de discuter avec nos clients afin de déterminer dans quelle mesure cela peut être répercuté sur les prix appliqués aux clients », a-t-il ajouté.
Ces négociations peuvent avoir lieu à l’occasion du renouvellement des contrats, souvent conclus pour trois ans chez Nokia.
Sur les trois premiers mois de l’année, Nokia a réalisé un bénéfice d’exploitation à données comparables de 583 millions d’euros, contre 551 millions sur la période correspondante l’an dernier, dépassant la prévision moyenne de 513 millions d’euros de 11 analystes interrogés par Refinitiv.
La division d’infrastructures de réseaux affiche une croissance de 9% à taux de change constants sur le trimestre, grâce à une forte demande dans les réseaux fixes et sous-marins.
Le chiffre d’affaires net total a augmenté de 5% à 5,35 milliards d’euros, dépassant le consensus, qui le donnait à 5,26 milliards.
Nokia a récemment annoncé que son retrait de Russie se traduirait par une provision de 100 millions d’euros. Le groupe a cependant confirmé ses prévisions de résultats pour l’ensemble de l’année.