Après des débuts hésitants, l’action OVHcloud se traitait nettement au-dessus de son prix d’introduction vendredi matin en Bourse de Paris, le groupe d’informatique en ligne ayant opté pour une valorisation en bas de fourchette.
Le titre s’échangeait à 19,29 euros à 10h20, soit 4,28% au-dessus du prix d’introduction fixé à 18,50 euros, valorisant la société à un peu plus de 3,6 milliards d’euros.
Le groupe fondé par Octave Klaba a levé 350 millions d’euros d’euros via la vente d’actions nouvelles tandis que les actionnaires historiques qui ont cédé des titres devraient engranger jusqu’à 110 millions si l’option de surallocation est intégralement exercée.
Ces montants font de l’entrée en Bourse d’OVHcloud l’une des plus importantes introductions bouclées cette année sur les marchés européens.
« Nous avons fait cette introduction là pour honorer tous ceux qui croient, comme nous, dans ce même rêve de construire une alternative européenne, un fournisseur de cloud, pour l’Europe », a déclaré Octave Klaba lors de la cérémonie d’ouverture chez Euronext, lors de laquelle était présent le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique, Cédric O.
OVHcloud est souvent présenté par les responsables politiques français comme une solution alternative européenne aux géants américains du secteur, comme Google, Amazon ou Microsoft, mais le groupe peine à rivaliser avec ces derniers en termes de part de marché et de moyens financiers.
« C’est un grand jour pour la souveraineté française et européenne. On veut faire des champions ici », a commenté Cédric O.
« On a eu Believe il y a quelques semaines, maintenant on a OVH. On espère qu’on en aura beaucoup d’autres », a-t-il ajouté en référence au groupe spécialisé dans l’accompagnement numérique d’artistes, entré lui-même en Bourse en juin.
L’action Believe se traite aujourd’hui 10% en dessous de son prix d’introduction.
OVHcloud a précisé que son entrée en Bourse avait suscité chez les investisseurs particuliers la plus forte participation pour une IPO sur le compartiment A d’Euronext Paris depuis 10 ans, hors privatisation de la Française des Jeux (FDJ).
Son introduction en Bourse intervient dans un contexte de turbulences sur le marché des introductions en Europe, plusieurs sociétés ayant reporté leur projet d’IPO.
Le groupe a par ailleurs connu une panne importante mercredi, qu’il a expliquée par une erreur humaine. Il y a six mois, il avait déjà été affecté par un incendie à son siège à Strasbourg qui avait provoqué de nombreuses perturbations sur internet.