Sony a fait état jeudi d’un bénéfice d’exploitation en baisse de 29% au cours du trimestre de juillet à septembre, inférieur aux estimations, pénalisé par les performances plus faibles de ses divisions de capteurs d’images et de services financiers.
Le bénéfice du conglomérat japonais sur cette période était de 263 milliards de yens (1,63 milliard d’euros), contre 306 milliards de yens attendus par 10 analystes interrogés par LSEG.
Autrefois le créateur d’appareils électroniques emblématiques tels que le Walkman, Sony s’est transformé en un géant du divertissement proposant des jeux, des films et de la musique, ainsi que des capteurs d’image.
Le bénéfice de la division semi-conducteurs de Sony a chuté de 38%, en raison de l’augmentation des dépenses et de la baisse des ventes de capteurs d’images.
Le groupe vise la vente de 25 millions de consoles PlayStation 5 au cours de cet exercice. Il a toutefois déclaré en juillet avoir recours à des promotions pour compenser les ventes plus lentes que prévu.
La récente annonce du départ du directeur des jeux chez Sony, Jim Ryan, en mars prochain a surpris les analystes du secteur.
Le rival de Sony, Nintendo, a remporté une série de succès ces derniers mois, continuant à attirer les joueurs malgré son manque d’innovation graphique par rapport à Sony et Microsoft, le fabricant de la Xbox.
La division cinéma de Sony cofinancera et distribuera une adaptation en prise de vue réelle de la franchise emblématique « Zelda » de Nintendo, amenant les analystes à envisager la possibilité d’une nouvelle collaboration entre les deux grandes sociétés japonaises de divertissement.
« Le solide réseau de distribution de Sony et ses antécédents en matière d’édition pourraient constituer un mouvement stratégique pour Nintendo », a écrit dans une note Atul Goyal, analyste chez Jefferies, avant la publication des résultats de Sony.