L’Opep et ses alliés, réunis sous l’appellation Opep+, n’ont pas besoin de procéder à des réductions supplémentaires de la production de pétrole en dépit d’une demande chinoise plus faible que prévu, a fait savoir jeudi le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak.
La Russie a atteint son objectif de production ce mois-ci après avoir annoncé début avril un programme de réduction de sa production pétrolière de 500.000 barils par jour (bpj) jusqu’à la fin de l’année, a ajouté le ministre.
La production russe de pétrole et gaz condensés devrait reculer à environ 515 millions de tonnes cette année contre 535 millions en 2022, a-t-il encore indiqué.
La Russie fait partie de l’Opep+ qui a annoncé plus tôt ce mois-ci une réduction combinée et inattendue de sa production d’environ 1,16 million de bpj.
Interrogé pour savoir si l’Opep+ devait réduire davantage sa production face au repli des cours du brut, Alexandre Novak a déclaré : « Non, bien sûr, car nous avons pris une décision (sur la réduction) il y a seulement un mois, et elle entrera en vigueur à partir du mois de mai pour les pays qui s’y sont associés. »
Concernant la Chine, la reprise de la demande de pétrole après la fin de la politique « zéro-Covid » dans le pays est « probablement plus faible » que ce que les analystes et experts ont prédit, a prévenu Alexandre Novak.
Le ministre russe a dit ne pas s’attendre à des problèmes sur l’offre de pétrole avec la réduction annoncée de la production, en dépit de l’avertissement de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
« Je pense que le marché est maintenant équilibré, compte tenu des décisions prises précédemment, compte tenu de notre réduction, des réductions que nous avons vues dans d’autres pays », a jugé Alexandre Novak.
A la suite des sanctions occidentales prises contre Moscou pour son invasion de l’Ukraine, la Russie est parvenue à maintenir sa production et ses exportations de pétrole en augmentant les livraisons vers d’autres régions que l’Europe, son marché traditionnel pour le pétrole et le gaz.