BNP Paribas boucle un 2ème trimestre très solide
BNP Paribas réalise ce trimestre des résultats solides. L’activité connait un bon développement dans le contexte de croissance économique en Europe mais les résultats enregistrent un effet de change défavorable ainsi que l’impact de marchés financiers moins porteurs pour CIB qu’au deuxième trimestre de l’année dernière.
Le produit net bancaire, à 11 206 millions d’euros, augmente de 2,5% par rapport au deuxième trimestre 2017 qui intégrait l’impact exceptionnel de la réévaluation de dette propre (« OCA ») et du risque de crédit propre inclus dans les dérivés (« DVA ») pour -200 millions d’euros ainsi que d’une plus-value de cession de titres Euronext pour +85 millions d’euros.
Dans les pôles opérationnels, il augmente de 1,0%, enregistrant un effet de change défavorable : il est en légère baisse dans Domestic Markets1 (-0,3%) du fait de l’environnement de taux toujours bas, partiellement compensé par le bon développement de l’activité, notamment dans les métiers spécialisés, est en progression sensible dans International Financial Services (+8,7%), grâce au développement des métiers, mais baisse dans CIB du fait d’un contexte moins porteur en Europe qu’au deuxième trimestre 2017 (-6,8%, soit -1,6% hors effet change et plusvalues réalisées au deuxième trimestre 2017).
Les frais de gestion du Groupe, à 7 368 millions d’euros, sont en hausse de 4,2% par rapport au deuxième trimestre 2017. Ils incluent l’impact exceptionnel des coûts de transformation des métiers et des coûts de restructuration des acquisitions2 pour 275 millions d’euros (168 millions au deuxième trimestre 2017). Les frais de gestion des pôles opérationnels augmentent de 2,8% par rapport au deuxième trimestre 2017 : ils augmentent de 1,6% pour Domestic Markets1 avec une hausse dans les métiers spécialisés en lien avec le développement de l’activité mais une baisse dans les réseaux domestiques (France, Belgique, Italie, Luxembourg), progressent de 7,1% pour International Financial Services en lien avec la croissance de l’activité, mais baissent de 0,9% chez CIB du fait des mesures de réduction des coûts.
Le résultat brut d’exploitation du Groupe s’établit ainsi à 3 838 millions d’euros, en baisse de 0,7%. Il diminue de 1,7% pour les pôles opérationnels. Le coût du risque, à 567 millions d’euros (662 millions d’euros au deuxième trimestre 2017), recule sensiblement (-14,4% par rapport au deuxième trimestre 2017) et s’élève à 29 points de base des encours de crédit à la clientèle. Ce faible niveau tient notamment à la bonne maîtrise du risque à l’origination, à l’environnement de taux bas et à la poursuite de l’amélioration du portefeuille en Italie. Le résultat d’exploitation du Groupe, à 3 271 millions d’euros (3 205 millions d’euros au deuxième trimestre 2017), augmente ainsi de 2,1%. Il est en baisse de 1,6% pour les pôles opérationnels. Les éléments hors exploitation s’élèvent à 182 millions d’euros (256 millions d’euros au deuxième trimestre 2017). Le résultat avant impôt, à 3 453 millions d’euros (3 461 millions d’euros au deuxième trimestre 2017), est ainsi en légère baisse de 0,2%. Il diminue de 4,0% pour les pôles opérationnels.
Le résultat net part du Groupe s’élève à 2 393 millions d’euros, stable par rapport au deuxième trimestre 2017 (2 396 millions d’euros). Il est en hausse de 0,7% hors éléments exceptionnels. Au 30 juin 2018, le ratio « common equity Tier 1 » de Bâle 3 plein2 s’élève à 11,5% et tient compte du passage complet à IFRS 9. Le ratio de levier de Bâle 3 plein3 s’établit à 4,0%. Le ratio de liquidité (« Liquidity Coverage Ratio ») s’établit pour sa part à 111% au 30 juin 2018. Enfin, la réserve de liquidité du Groupe, instantanément mobilisable, est de 308 milliards d’euros, soit plus d’un an de marge de manoeuvre par rapport aux ressources de marché.
L’actif net comptable par action s’élève à 72,4 euros (après paiement ce trimestre du dividende de 3,02 euros par action) soit un taux de croissance moyen annualisé de 5,0% depuis le 31 décembre 2008, illustrant la création de valeur continue au travers du cycle. Le Groupe met en oeuvre activement le plan de transformation 2020, programme ambitieux de nouvelles expériences pour les clients, de transformation digitale et d’efficacité opérationnelle (149 millions d’euros d’économies de coûts ce trimestre soit 858 millions d’euros depuis le lancement du programme début 2017).
Le Groupe poursuit par ailleurs le renforcement de son système de contrôle interne et de conformité. Il mène une politique volontariste de responsabilité sociale et environnementale et s’engage pour mettre la finance durable au coeur de son modèle et avoir un impact positif sur la société avec des initiatives fortes en faveur de la responsabilité éthique, de l’innovation sociale et environnementale et d’une économie bas carbone.