Citigroup a enregistré vendredi une baisse de 27% de son bénéfice au deuxième trimestre en raison de l’augmentation des provisions pour risque de pertes sur prêts ainsi que la chute de son activité de banque d’investissement.
Le bénéfice de la troisième banque américaine est tombé ainsi à 4,5 milliards de dollars (autant d’euros), soit 2,19 dollars par action, au cours du trimestre clos le 30 juin, contre 6,2 milliards de dollars, soit 2,85 dollars par action, un an plus tôt.
La baisse est toutefois moins importante que prévu, les analystes ayant tablé en moyenne sur un bénéfice de 1,66 dollars par action, selon les données de Refinitiv IBES.
La banque américaine a provisionné 375 millions de dollars supplémentaires au cours du trimestre face aux risques croissants de récession. Il y a un an, les mesures de relance du gouvernement américain et la reprise de l’économie après la pandémie de coronavirus avaient permis à la banque de libérer 2,4 milliards de dollars de ses réserves.
Les craintes d’une récession aux États-Unis se sont intensifiées ces derniers mois, l’inflation soutenue ayant poussé la Réserve fédérale à relever fortement les taux d’intérêt, ce qui accroît la volatilité des marchés.
Les difficultés du marché ont par ailleurs réduit les commissions de souscription et de conseil des banques d’investissement, dont les enseignes de Wall Street avaient bénéficié pendant la crise sanitaire. Citigroup a ainsi vu les revenus de sa banque d’investissement chuter de 46% à 805 millions de dollars au cours du trimestre.
Les revenus de l’activité de trading ont toutefois connu un bond de 25% pour atteindre 5,3 milliards de dollars, Citi ayant profité de la volatilité des actifs, en particulier des obligations, des matières premières et des devises.
Les revenus de l’activité trésorerie et commerce (TTS) ont de leur côté enregistré un bond de 33% pour atteindre 3 milliards de dollars, grâce à l’augmentation des revenus nets d’intérêts et à la croissance des commissions.