Citigroup Inc a enregistré jeudi une chute de 46% de son bénéfice trimestriel en raison de provisions constituées pour se prémunir contre d’éventuelles pertes liées à son exposition à la Russie, d’une baisse de ses commissions effondrement des frais de souscription et d’une hausse des dépenses.
La banque américaine a provisionné 1,9 milliard de dollars (1,75 milliards d’euros) supplémentaires au cours du trimestre pour se prémunir contre d’éventuelles pertes liées à la Russie et à l’impact économique de la guerre en Ukraine.
Cette opération a eu pour effet de porter le coût du crédit à 755 millions de dollars, ce qui contraste avec les 2,1 milliards de dollars retirés l’an dernier des reprises de provisions constituées auparavant en raison de la pandémie de COVID-19.
Citigroup dit avoir réduit son exposition à la Russie à 7,8 milliards de dollars, contre 9,8 milliards en décembre. Si le conflit suit un scénario très défavorable, elle ne perdrait désormais pas plus de 3 milliards de dollars, contre près de 5 milliards de dollars estimés le mois dernier.
Le bénéfice net de la banque est tombé à 4,30 milliards de dollars, soit 2,02 dollars par action, pour le trimestre clos le 31 mars, contre 7,94 milliards de dollars, soit 3,62 dollars par action, un an plus tôt.
Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 1,55 dollar par action, selon les données de Refinitiv IBES.
Le revenu total de la banque a pour sa part diminué de 2% au premier trimestre pour atteindre 19,2 milliards de dollars, une baisse due au recul de 43% des activités de la banque d’investissement.
La ruée des investisseurs l’année dernière vers les transactions impliquant les SPAC (special purpose acquisition company), – des sociétés sans activité opérationnelle, « à chèque en blanc » – n’est aujourd’hui plus de mise, ce qui a pesé sur les commissions de souscription.
« Bien que l’environnement géopolitique et macroéconomique soit devenu plus volatil, nous mettons en œuvre la stratégie que nous avons annoncée lors de notre récente journée des investisseurs », a déclaré Jane Fraser, la directrice générale de la banque.