Etats-Unis : Crainte sur l’érosion des marges bancaires
Lors des précédentes phases de resserrement monétaire, la transmission de la hausse des taux des fonds fédéraux aux taux de rémunération des comptes à terme ou d’autres produits d’épargne non bancaires avait accru le coût d’opportunité lié à la détention de dépôts peu ou non rémunérés. Le poids des dépôts à vue ou comptes d’épargne dans les bilans bancaires s’était de ce fait contracté.
Depuis 2015, en revanche, il continue de progresser. L’abondance des dépôts, héritée de la politique d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale, n’a guère incité les banques à une concurrence sur les dépôts. Dans un contexte de remontée très lente des taux, à partir d’un niveau exceptionnellement bas, la préférence des épargnants pour la liquidité est restée forte. La poursuite du resserrement monétaire et la concurrence accrue sur les dépôts (normes de liquidité bâloises, émergence de nouveaux compétiteurs) pourraient toutefois inverser la tendance, au détriment des marges nettes d’intérêt.