La contraction du PIB américaine au deuxième trimestre a été un peu moins importante qu’estimé initialement, les dépenses de consommation ayant atténué une partie du ralentissement, ce qui dissipe les craintes d’une récession imminente dans un contexte de durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
Le produit intérieur brut (PIB) de la première puissance économique mondiale a reculé de 0,6% en rythme annualisé sur la période avril-juin, selon la deuxième estimation du département du Commerce publiée jeudi, contre une baisse de 0,9% en première estimation. Au premier trimestre, le repli était de 1,6%.
Les économistes prévoyaient en moyenne une contraction de 0,8% au deuxième trimestre.
Alors que l’économie américaine vient d’accuser deux trimestres consécutifs de baisse, ce qui correspond à la définition technique d’une récession, d’autres instruments plus larges de mesure de l’activité économique suggèrent plutôt un ralentissement.
Les ventes au détail hors automobiles, carburants, matériaux de construction et services alimentaires ont par exemple progressé plus que prévu en mai, en juin et en juillet. La production industrielle, elle, a atteint un niveau record en juillet, tandis que les dépenses d’équipements des entreprises ont été particulièrement solides. Le marché du travail continue par ailleurs à créer des emplois à un rythme soutenu.
Le risque d’une récession s’est cependant accru aux Etats-Unis avec le relèvement depuis mars de 225 points des taux de la Réserve fédérale américaine.
Le discours très attendu vendredi du président de la Fed, Jerome Powell, lors de la conférence annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, dans le Wyoming, pourrait apporter de nouveaux éléments sur la capacité de la banque centrale américaine à freiner l’économie sans provoquer une récession.