L’économie américaine a progressé plus rapidement qu’attendu au deuxième trimestre, la résistance du marché de l’emploi ayant soutenu les dépenses de consommation tandis que les entreprises ont augmenté leurs investissements en équipements, ce qui contribue à éloigner le spectre de la récession tant redoutée.
Le produit intérieur brut (PIB) de la première économiemondiale a augmenté de 2,4% en rythme annualisé sur la périodeavril-juin après avoir progressé de 2,0% au premiertrimestre.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient enmoyenne une croissance de 1,8% en rythme annualisé.
En dehors du marché immobilier et de l’industrie manufacturière, l’économie a largement résisté aux 525 points de base de hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) depuis mars 2022.
Les économistes anticipent une récession depuis la fin de l’année 2022 mais avec le ralentissement de l’inflation, certains pensent que l’atterrissage en douceur prévu par la Fed serait réalisable.
La Fed a relevé mercredi comme attendu ses taux des « fed funds » de 25 points de base pour les porter à 5,25%-5,50%.
Les tensions sur le marché du travail américain ont de nouveau été soulignées jeudi par les chiffres des inscriptions au chômage du département du Travail, qui ont reculé de 7.000 pour atteindre 221.000 en données corrigées des variations saisonnières pour la semaine se terminant le 22 juillet.
Les entreprises multiplient les embauches après avoir eu du mal à trouver de la main-d’œuvre pendant la pandémie de COVID-19, et le nombre d’employés dans le secteur des loisirs et de l’hôtellerie reste inférieur aux niveaux d’avant la pandémie.
À 3,6% en juin, le taux de chômage aux Etats-Unis n’était pas très éloigné de ses niveaux les plus bas enregistrés ces dernières décennies.
Des économistes restent cependant convaincus qu’une récession se profile car ils estiment que la hausse des coûts d’emprunt finira par empêcher les consommateurs de financer leurs dépenses par l’endettement.
Par ailleurs, les banques resserrent le crédit et les consommateurs continuent de puiser dans l’épargne excédentaire accumulée pendant la pandémie.