Les États-Unis ont officiellement mis en place, ce mercredi 12 mars, une hausse des droits de douane de 25% sur toutes les importations d’acier et d’aluminium. Cette décision marque la suppression des exemptions dont certains pays bénéficiaient jusqu’ici. Washington renforce ainsi sa politique protectionniste, malgré les efforts diplomatiques entrepris pour obtenir des exceptions.
Une escalade tarifaire dans la guerre commerciale américaine
L’annonce a été faite mardi 11 mars par la Maison-Blanche : à partir du 12 mars, les États-Unis appliquent une taxe de 25% sur toutes les importations d’acier et d’aluminium. Cette décision s’inscrit dans la stratégie protectionniste du président américain, marquant une nouvelle escalade dans la guerre commerciale engagée par Washington. Jusqu’à présent, des pays comme le Canada, le Mexique et le Brésil étaient exonérés de ces tarifs douaniers. Mais désormais, aucune exception ne sera accordée.
En réponse à cette décision, la Commission européenne a annoncé qu’elle appliquerait des droits de douane en représailles sur une série de produits américains à compter du 1er avril. L’Union européenne entend ainsi montrer sa volonté de répliquer face aux barrières commerciales américaines.
Le Canada échappe in extremis à une surtaxe de 50%
Dans un premier temps, Donald Trump avait envisagé d’imposer une surtaxe de 50% sur l’acier et l’aluminium en provenance du Canada. Cependant, face aux concessions obtenues de la part du pays voisin, il a finalement renoncé à cette mesure extrême.
Le Canada demeure pourtant le principal fournisseur de ces métaux aux États-Unis, suivi de près par le Mexique. Cette annonce a été perçue comme une riposte à la décision de la province canadienne de l’Ontario d’imposer un surcoût de 25% sur l’électricité acheminée vers quatre États américains.
Donald Trump a également exigé du Canada qu’il renonce aux droits de douane appliqués sur certains produits laitiers américains, atteignant entre 250% et 390%. « Je vais rapidement déclarer l’urgence nationale sur l’électricité sur le territoire menacé », a-t-il affirmé sur son réseau social Truth.
De nouvelles menaces sur les importations automobiles
Par ailleurs, le président américain a menacé d’augmenter « sensiblement » les droits de douane sur les véhicules importés aux États-Unis dès le 2 avril. Cette décision interviendrait si certaines taxes canadiennes de longue date n’étaient pas supprimées.
Face à cette pression, Doug Ford, Premier ministre de l’Ontario, a décidé de suspendre le surcoût sur l’électricité exportée vers les États-Unis. Il avait toutefois précisé sur le réseau social X qu’il ne comptait pas revenir sur cette mesure tant que Washington ne renonçait pas à ses droits de douane.
La Maison-Blanche a considéré cette issue comme une « victoire » pour les États-Unis, mettant en avant l’efficacité de la pression exercée sur le gouvernement canadien. Toutefois, cette escalade tarifaire pourrait avoir des répercussions à long terme sur les relations commerciales entre les deux pays et au-delà.