L’or touche un record mardi, le métal précieux étant soutenu par les banques centrales, les investisseurs particuliers et la perspective d’une baisse des taux en 2024, malgré une politique monétaire restrictive.
L’or avançait de 0,81% à 2.357,83 dollars l’once à 10h38 GMT, après avoir touché 2.365,09 dollars à 07h28 GMT. Sur l’année, l’actif progresse de 14,4%.
Plusieurs facteurs expliquent la performance de l’or.
« Le soutien vient de quelques segments où la demande s’est très bien maintenue. De fait, les banques centrales continuent d’acheter de l’or pour leurs portefeuilles », constatent les analystes de BofA dans une note, soulignant que la banque centrale chinoise est l’un des principaux acheteurs.
L’institution a acheté plus de 200 tonnes d’or l’an dernier, selon le World Gold Council.
Le gel des réserves en dollar et en euro de la banque centrale russe après l’invasion de l’Ukraine a poussé les institutions monétaires du monde entier à diversifier leurs actifs.
« Ces achats ont également attiré les investisseurs particuliers chinois (…) qui n’ont pas d’autres options d’investissement, les marchés actions et l’immobilier n’étant pas très attractifs », ajoute BofA.
Les achats de particuliers demeurent importants également en Inde et en Turquie, où la prime à l’or physique se montre résistante, un signal que la demande locale est forte.
INVESTISSEURS OCCIDENTAUX
Les perspectives d’un assouplissement de la politique monétaire américaine pourront encourager les investisseurs à revenir sur les marchés.
« L’or continue d’atteindre des records cette année à mesure que la Réserve fédérale maintient ses perspectives de trois baisses de taux en 2024 », résument les stratégistes de MUFG dans une note.
Les flux entrants dans les fonds cotés (ETF) adossés à l’or demeurent faibles après de fortes sorties, mais pourraient rebondir, alors que les volumes investis sur les ETF et le cours du métal sont historiquement corrélés.
L’or continue enfin de profiter de son rôle d’actif refuge de dernier ressort, alors que la guerre dans la bande de Gaza fait craindre un embrasement de la région.
Historiquement, l’or, qui est un actif sans rendement, se comporte mal lorsque les taux élevés renchérissent le coût d’opportunité de l’exposition au métal.