La Banque du Japon (BoJ) devrait mettre fin aux programmes d’urgence mis en place face à la pandémie de coronavirus et discuter des ajustements à apporter à sa politique, selon trois sources au fait de la question.
Une décision définitive sera prise lors de la réunion de la BoJ, qui se tiendra les 21 et 22 septembre prochain, lorsque le conseil d’administration de la banque centrale japonaise étudiera les données disponibles afin de s’assurer que le nombre élevé de cas de contamination au coronavirus n’entraîne pas une chute brutale de l’activité économique, ont déclaré les sources.
L’économie japonaise a connu une croissance annualisée de 2,2% sur la période avril-juin, ce qui représente un rebond plus lent que prévu après la pandémie de coronavirus, la résurgence de l’épidémie, les contraintes d’approvisionnement et la hausse des coûts des matières premières pesant sur la consommation et la production.
La fin des programmes d’urgence refléterait l’allègement des contraintes de financement pour les petites entreprises du secteur des services, qui ont été les plus durement touchées par la pandémie, la levée des restrictions liées au COVID-19, notamment l’assouplissement des contrôles aux frontières, contribuant à relancer la consommation.
La BoJ devrait maintenir l’objet des taux à court terme à -0,1% et son engagement à contenir le rendement des obligations d’Etat à dix ans autour de zéro.
Les décisions de la BoJ, qui visent à soutenir la fragile reprise économique du Japon, vont à l’encontre des stratégies adoptées par les autres grandes banques centrales dans le monde, qui resserrent leurs politiques monétaires afin de lutter contre l’inflation.