L’économie chinoise devrait afficher une croissance en baisse au premier trimestre en raison d’un ralentissement prolongé du secteur immobilier et d’une faible confiance du secteur privé, une situation qui pèse sur la demande et maintient la pression sur les décideurs politiques pour l’annonce de nouvelles mesures de relance.
Les données publiées mardi devraient révéler un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 4,6% en janvier-mars sur un rythme annuel, soit un ralentissement par rapport aux 5,2% enregistrés au trimestre précédent et le taux le plus faible depuis le premier trimestre 2023, selon une enquête Reuters.
La deuxième économie mondiale, grevée par le ralentissement prolongé du secteur immobilier, l’endettement croissant des gouvernements locaux et les faibles dépenses du secteur privé, peine à assurer une reprise solide et durable après la pandémie de Covid-19.
Le gouvernement chinois a fixé un objectif de croissance économique d’environ 5% pour cette année, ce qui a été qualifié d’ambitieux par la plupart des analystes.
L’économie chinoise a affiché une dynamique solide en ce début d’année, mais les données du mois de mars sur les exportations, l’inflation des prix à la consommation et les prêts bancaires ont montré que l’élan pourrait à nouveau s’essouffler et qu’un nouveau plan de relance pourrait être nécessaire afin de stimuler la demande.
« Je pense que la croissance du PIB au premier trimestre pourrait être légèrement plus forte que prévu, elle pourrait être proche des 5% », a déclaré Zong Liang, directeur de la recherche chez Bank of China.
« L’objectif de croissance est réalisable car nous disposons encore d’une marge de manœuvre politique. »
Sur une base trimestrielle, l’économie chinoise devrait croître de 1,4% au premier trimestre, soit une accélération par rapport à la croissance de 1,0 % enregistrée entre octobre et décembre, selon l’enquête.
Les données du PIB chinois seront publiées mardi à 02h00 GMT.
Les analystes interrogés par Reuters s’attendent à ce que la banque centrale réduise le ratio de réserves obligatoires (RRR) des banques de 25 points de base au troisième trimestre, après une réduction de 50 points de base au début de l’année, la plus importante en deux ans.