L’économie japonaise a rebondi plus qu’attendu au deuxième trimestre après s’être contractée lors des trois premiers mois de l’année, montrent les données officielles publiées lundi, un signe que la consommation et les dépenses en capital se sont rétablies après avoir été affectées par la crise sanitaire.
Cependant de nombreux analystes s’attendent à ce que la croissance de l’économie reste modeste au cours du troisième trimestre, alors que l’état d’urgence imposé face à la résurgence de l’épidémie de coronavirus a pesé sur les dépenses des ménages.
D’après les données préliminaires communiquées par le gouvernement, la troisième économie mondiale a progressé sur la période avril-juin de 1,3% en rythme annualisé, après une contraction de 3,7% en lecture définitive sur la période janvier-mars.
Les analystes attendaient une hausse de 0,7% du produit intérieur brut (PIB) du Japon.
Il s’agit toutefois d’un rebond plus faible que celui constaté dans les autres économies majeures, dont les Etats-Unis qui ont enregistré une croissance sur un an de 6,5% au deuxième trimestre, mettant en exergue les difficultés de Tokyo à contrôler la crise sanitaire.
En rythme trimestriel, l’économie japonaise a progressé de 0,3%, tandis que le consensus ressortait à +0,2%.
La consommation a progressé en avril-juin de 0,8% en rythme trimestriel, alors qu’elle s’était contractée de 1,0% lors des trois premiers mois de l’année.
Les dépenses en capital ont aussi rebondi (+1,7% après -1,3% au premier trimestre).
Signe que la reprise mondiale continue de contribuer à relancer l’économie nippone, les exportations ont progressé en avril-juin de 2,9% en rythme trimestriel. Le Japon s’était relevé de l’impact initial de la crise sanitaire, l’an dernier, grâce à la solidité de ses exportations.
La lenteur de la campagne de vaccination et les restrictions sanitaires en vigueur lors des multiples états d’urgence ont toutefois pesé sur la consommation.
Avec la propagation du variant Delta du coronavirus à travers l’Asie, qui a provoqué des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, plane aussi la menace de voir la production industrielle japonaise ralentir, alimentant les craintes pour une économie dont le rebond est déjà fragile.