Les pays producteurs de pétrole réunis au sein de l’Opep+ doivent reprendre ce lundi (13h00 GMT) des discussions pour tenter de parvenir à un consensus sur la production après le rejet par les Emirats arabes unis d’un projet de relèvement de l’offre jusqu’à la fin 2022.
Le ministre saoudien de l’Energie, Abdoulaziz ben Salmane, a appelé dimanche « au compromis et à la rationalité » pour trouver un accord après deux jours de discussions infructueuses.
Les pourparlers portent pour l’essentiel sur le rythme d’augmentation de la production à partir du mois d’août, une mesure jugée nécessaire pour contenir les cours du pétrole qui atteignent des plus hauts de deux ans et demi avec un baril de Brent autour de 76 dollars ce lundi.
Cette flambée des prix alimente les craintes d’un ralentissement de la reprise économique mondiale avec le retour durable de l’inflation.
L’Opep+ a réduit l’année dernière sa production de près de 10 millions de barils par jour (bpj) – un record – face à la chute de l’activité provoquée par la pandémie de Covid-19, avant de progressivement alléger ses réductions qui se situent actuellement à environ 5,8 millions de bpj.
Les Emirats arabes unis se sont ralliés vendredi à l’Arabie saoudite et à d’autres pays de l’organisation sur une proposition visant à augmenter progressivement l’offre d’environ 2 millions de bpj d’août à décembre 2021, selon des sources, mais ils se sont opposés au maintien des réductions restantes jusqu’à la fin 2022, alors que la date d’échéance actuelle est fixée à avril 2022.
Les Émirats arabes unis ne sont pas satisfaits du niveau de référence à partir de laquelle leurs réductions de production sont calculées. Ils jugent en effet leur volume de référence trop bas alors qu’ils ont investi des milliards de dollars pour augmenter leur capacité de production.
D’autres pays comme l’Azerbaïdjan, le Koweït, le Kazakhstan et le Nigeria ont demandé un relèvement de leur niveau de référence et obtenu gain de cause, soulignent les Emirats.
Selon des sources, la réunion pourrait déboucher sur une augmentation de la production à partir d’août, associée ou non à une prolongation des réductions restantes avec un niveau de base plus élevé pour les Émirats arabes unis.
L’Opep+ pourrait également prolonger l’accord en l’état jusqu’à avril 2022 et discuter d’un nouveau niveau de référence pour les Emirats dans le cadre d’un nouvel accord, ont indiqué les sources.