Les baisses de production de l’Opep+ évoquées par l’Arabie saoudite ne semblent pas imminentes et devraient coïncider avec un retour de l’Iran sur les marchés pétroliers en cas de relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
L’Arabie saoudite a déclaré lundi 22 août que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait abaisser sa production afin d’équilibrer un marché qu’elle a qualifié de « schizophrène ». Une baisse de la production ne serait probablement pas décidée lors de la prochaine réunion de l’Opep+, le 5 septembre, mais qu’elle pourrait être nécessaire si l’accord de 2015 sur le programme nucléaire de l’Iran était relancé, avec à la clé une possible levée de sanctions américaines contre Téhéran. « L’Opep+ doit se préparer à ce que les livraisons de pétrole iranien reprennent après la levée des sanctions », a expliqué l’une des sources.
Téhéran avait renoncé à certaines de ses principales exigences pour la relance du Plan d’action global commun, signé à Vienne en 2015, ce qui fait penser qu’un accord pourrait être trouvé prochainement.
L’Iran n’est pas contraint par l’accord existant entre les membres de l’Opep+ pour limiter les approvisionnements en pétrole. Téhéran pourrait commencer à vendre une partie de ses stocks de pétrole dès la levée des sanctions, ont indiqué les sources.
L’Opep+ a décidé en juin d’augmenter la production mensuelle de 648.000 barils par jour (bpj) en juillet et en août et a annoncé qu’elle relèverait ses objectifs de production de septembre de 100.000 bpj.