L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a une nouvelle fois revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 et 2025, soulignant ainsi les défis croissants auxquels le marché pétrolier est confronté.
Ce ralentissement s’explique principalement par deux facteurs interconnectés :
Le ralentissement économique mondial, particulièrement en Chine : La deuxième économie mondiale, traditionnellement un moteur de la demande pétrolière, fait face à des vents contraires liés à des difficultés dans le secteur immobilier et à une adoption plus lente que prévu de certaines réformes économiques.
L’accélération de la transition énergétique : La montée en puissance des énergies renouvelables, couplée à des politiques de plus en plus strictes en matière de lutte contre le changement climatique, réduit progressivement la demande de pétrole. L’adoption de véhicules électriques et l’utilisation accrue de gaz naturel liquéfié (GNL) dans les transports sont des exemples concrets de cette évolution.
Ces deux facteurs combinés placent l’OPEP dans une situation délicate. Le cartel pétrolier doit désormais naviguer entre la nécessité de maintenir l’équilibre du marché et la réalité d’une demande mondiale de pétrole qui tend à se réduire à moyen terme.
Les prévisions révisées à la baisse de l’OPEP ont provoqué une nouvelle chute des cours du baril, soulignant l’incertitude qui règne sur le marché. Les investisseurs sont de plus en plus prudents face à un avenir où la demande de pétrole pourrait connaître une croissance plus faible que prévu.