Les discussions entre l’Opep et la Russie, qui s’étaient interrompues lundi sur un constat d’échec, se sont rapprochées d’un compromis sur l’évolution de leur offre pétrolière globale en 2021, a-t-on appris de plusieurs sources jeudi.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, Russie en tête, devaient initialement prolonger la réduction de 7,7 millions de barils par jour (bpj) de leur production, qui équivaut à environ 8% de la demande mondiale.
Mais la forte remontée des cours du brut en novembre favorisée par l’espoir de voir rapidement déployés un ou plusieurs vaccins contre le COVID-19, a conduit plusieurs pays à remettre en cause cette stratégie, défendue entre autres par l’Arabie saoudite mais qui réduit les recettes pétrolières des pays concernés.
Plusieurs sources au sein de l’Opep+ ont rapporté que la Russie, l’Irak, le Nigeria et les Emirats arabes unis avaient exprimé leur volonté d’augmenter l’offre pétrolière en 2021.
“La situation évolue vers un compromis”, a dit un délégué de l’Opep.
La réunion officielle en ligne des responsables de l’Opep+ devait débuter à 14h00 GMT, ont dit deux sources au sein du groupe.
Les options envisagées, expliquent des sources, sont celle d’une prolongation de la politique actuelle d’encadrement de la production et celle d’une augmentation des pompages de 500.000 à un million de bpj par mois à partir de janvier.
Deux personnes ont dit à Reuters que l’option privilégiée prévoyait une reconduction du plafonnement de la production en janvier puis une hausse de 500.000 bpj par mois en février, mars, avril et mai.
JP Morgan estime qu’une augmentation de la production globale de deux millions de bpj coûterait 55 milliards de dollars de revenus (45,2 milliards d’euros) à l’Opep+ en 2021 car l’impact de la baisse du prix du baril qu’elle provoquerait serait supérieure à celui de la hausse des volumes.