Entre prises de bénéfices et remontée des inquiétudes relatives à la pandémie de coronavirus, la Bourse de New York a fini dans le rouge vendredi au terme d’une séance où les valeurs du secteur de la technologie ont terminé en repli pour la troisième journée d’affilée.
Pour les indices S&P 500 et Nasdaq, c’est la troisième semaine consécutive de recul.
Apple, Microsoft, Amazon.com et Alphabet, les titans de la tech qui avaient largement porté l’embellie boursière après les plongeons de mars, sont parmi les plus gros perdants de la journée.
A la cloche, l’indice Dow Jones cède 244,56 points, soit 0,88%, à 27.657,42 points. Le S&P-500 perd 38,54 points, soit -1,15%, à 3.318,47. Le Nasdaq Composite recule de 117 points (-1,07%) à 10.793,28 points.
Ce vendredi était une journée particulière, avec l’expiration simultanée des options sur indices boursiers, des contrats à terme sur indices boursiers, des options sur actions et des contrats à terme sur actions, le “jour des quatre sorcières” dans le jargon des investisseurs où la volatilité boursière peut être particulièrement forte.
“Nous ne sommes pas certains que cela indique vraiment qu’il y a un problème concernant la croissance économique mais plutôt qu’il s’agit de prises de bénéfice, d’une forme d’ajustement et d’une rotation (entre les secteurs)”, estime Rob Haworth, chargé des investissements chez U.S. Bank Wealth Management à Seattle.
Dans les rotations en cours, ajoute-t-il, “on passe des poids lourds du marché aux poids légers”. Illustration: Apple lâche 3,17%, Microsoft perd 1,24%, Amazon 1,8% et Google 2,4%.
Les mauvaises nouvelles sur le front de la pandémie en Europe, où de nouvelles restrictions ont été annoncées dans la journée tandis que la question d’un éventuel reconfinement au Royaume-Uni n’est plus taboue, ont également pesé sur la cote.
En début de séance, la tendance était légèrement dans le vert, le Nasdaq gagnant 0,61%, le Dow Jones progressant péniblement de 0,17% et le S&P-500 restant stable (+0,02%). Et les trois grands indices de la Bourse de New York avaient ensuite été soutenus par l’annonce d’une amélioration du moral des consommateurs américains.
Les résultats préliminaires de l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan ont montré vendredi que le moral des consommateurs américains s’améliorait plus nettement qu’attendu en septembre, progressant à 78,9 pour le mois en cours contre un consensus de 75,0, après 74,1 en août.
Mais la tendance s’est retournée peu avant la clôture en Europe.
PETROLE
Sur le marché des matières premières, le pétrole a fini sur une note incertaine.
Le contrat à terme sur le baril de Brent a terminé en baisse de 0,35% à 43,15 dollars. Le brut léger américain (West Texas Intermediate) achève la journée sur un gain de 0,34% à $41,11 le baril.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar a perdu du terrain pour la cinquième journée d’affilée face au yen, les investisseurs s’inquiétant de l’absence de progrès dans les négociations à Washington sur un nouveau plan de soutien économique et cherchant un refuge alors que la résurgence des contaminations en Europe pèse sur l’euro.