La Bourse de New York a fini en hausse jeudi à l’issue d’une séance en dents de scie, les investisseurs ayant digéré la publication d’indicateurs économiques et un éventail de résultats d’entreprises mitigés, tout en gardant à l’esprit la réunion de politique monétaire de la Fed la semaine prochaine.
L’indice Dow Jones a gagné 0,61%, ou 205,57 points, à 33.949,41 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 44,21 points, soit 1,10%, à 4.060,43 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de 199,06 points (1,76%) à 11.512,41 points.
Dans le sillage de Tesla, qui a annoncé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et des prévisions optimistes, les valeurs à forte croissance ont progressé et porté le Nasdaq dans le vert.
L’économie américaine a enregistré au quatrième trimestre une croissance meilleure qu’anticipé par les analystes, avec une hausse de 2,9%, selon la première estimation du département américain du Commerce publiée dans la journée.
Par ailleurs, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont diminué, soulignant la solidité du marché du travail, en dépit de signes indiquant un ralentissement de la demande.
Il s’agit de données suivies de près par les investisseurs, pour l’influence que celles-ci pourraient avoir sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, laquelle pourrait maintenir ses taux élevés plus longtemps qu’attendu.
Si les marchés financiers anticipent une hausse des taux de 25 points de base, mercredi prochain, à l’issue de la réunion de février de la Fed, l’hypothèse ne fait pas l’unanimité.
« Tout le monde a trouvé son compte dans les données économiques: les rêveurs qui pensent que l’économie a ralenti suffisamment pour que la Fed marque une pause, et les pessimistes qui pensent que la croissance est toujours trop forte pour que la Fed fasse un pas de côté », a commenté David Carter, directeur de JPMorgan Private Bank, à New York.
« L’espoir n’est pas une stratégie d’investissement, et les faits économiques pourraient bientôt peser sur le marché », a-t-il ajouté. « La plus grande incertitude est ce qu’il va se passer au second semestre ».
Avec désormais plus d’un quart des entreprises du S&P-500 ayant publié leurs chiffres d’affaires trimestriels, la saison des résultats bat son plein. Parmi elles, 69% ont battu le consensus, selon des données Refinitiv, un pourcentage en hausse par rapport à mercredi (67%).
Les analystes anticipent désormais un recul des bénéfices trimestriels de 2,7% sur un an, soit plus important que le consensus qui était ressorti le 1er janvier (-1,6%) mais inférieur à la baisse anticipée mercredi, à hauteur de 3%, d’après Refinitiv.
Presque tous les secteurs majeurs du S&P-500 ont fini la séance dans le vert, au premier rang desquels l’énergie dans le sillage de la hausse des prix du pétrole.
Côté valeurs, Tesla a vu son titre bondir de 11% au lendemain de la publication de ses résultats.
A l’inverse, IBM a décliné de 4,5% après l’annonce d’un plan de licenciement, faute d’avoir atteint son objectif annuel de trésorerie.
Bed Bath & Beyond a plongé de 22,2% après que JPMorgan Chase a transmis au détaillant un avis de défaut de paiement.