La Bourse de New York a fini en nette baisse mardi alors que des données économiques publiées dans la journée ont renforcé l’hypothèse que la Réserve fédérale américaine (Fed) puisse devoir maintenir les taux d’intérêt élevés sur une longue période.
L’indice Dow Jones a cédé 1,29%, ou 430,97 points, à 33.002,38 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 58,94 points, soit 1,37%, à 4.229,45 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 248,31 points (1,87%) à 13.059,47 points.
Il s’agit du plus bas niveau de clôture pour le S&P-500 depuis le 1er juin dernier, tandis que le Dow Jones a basculé dans le rouge sur l’année pour la première fois depuis juin.
L’indice de volatilité CBOE, considéré comme un indicateur du niveau de peur à Wall Street, s’est établi à un pic depuis le 24 mai dernier.
Des données publiées dans la journée montrent que le nombre d’offres d’emploi aux Etats-Unis a rebondi de manière inattendue en août, mettant en évidence la tension du marché du travail, un élément à même d’inciter la Fed à poursuivre son resserrement monétaire.
Les investisseurs attendent désormais le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, dont la publication est prévue vendredi.
Ils continuent aussi de surveiller étroitement la trajectoire des rendements obligataires, qui ont atteint des pics de 16 ans depuis la dernière réunion de la Fed, les 19 et 20 septembre.
Par ailleurs, se dessine à l’horizon le début de la saison des résultats trimestriels, dont certains investisseurs espèrent qu’elle apportera de bonnes nouvelles pour le marché.
Alors que la plupart des investisseurs présumaient par le passé que la Fed « aurait besoin d’abaisser les taux à court-terme », ils voient désormais « un scénario différent: des taux élevés pour longtemps », a commenté Rick Meckler, partenaire chez Cherry Lane Investments, dans le New Jersey.
Des coûts d’emprunt plus élevés constituent un poids à la fois pour les entreprises et les consommateurs.
Le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, a déclaré qu’il n’y avait aucune urgence pour la banque centrale américaine de relever à nouveau ses taux d’intérêt, mais qu’il était vraisemblable qu’il faille attendre « un long moment » pour que réduire les taux soit approprié.
Son homologue de Cleveland, Loretta Mester, a indiqué qu’elle était ouverte à l’idée d’augmenter à nouveau les taux, éventuellement dès la prochaine réunion de la Fed, en novembre.
Tous les principaux secteurs du S&P-500, hormis les services publics, ont fini la séance dans le rouge, notamment les technologies alors que les valeurs à forte croissance sont parmi les plus affectées par la hausse des rendements obligataires.
Côté valeurs, Amazon et Microsoft ont reculé après que Reuters a rapporté que le régulateur britannique des médias, Ofcom, allait réclamer une enquête antitrust contre les deux géants américains pour leur position dominante sur le marché britannique de l’informatique dématérialisée (« cloud »).